1921 Circuit de Strasbourg miniLe Grand Prix de l’ACF était l’équivalent actuel du Grand Prix de France de Formule 1. Strasbourg se porte candidate pour l'organisation.de la première grande épreuve automobile dans l'hexagone depuis la fin de la guerre.

 

Juin 1920

M. Peirotes qui est à la tête de la munucipalité de Strasbourg s'intéresse de près au futur Grand Prix automobile et comprend tous les avantages commerciaux que la municipalité et sa région pourraient en tirer. Les négociants automobiles locaux sont bien entendu très favorables à l'idée. Lyon, Marseille et Le Mans sont également sur les rangs, toutefois les intérêts patriotiques plaident pour Strasbourg.

1920 circuit d'Alsace

Le premier projet du circuit (Juin 1920) est une boucle d'environ 30 kilomètres à l'ouest de Strasbourg

 

30 septembre 1920

La Ville de Strasbourg, sur l’initiative de M. Henri Netter, avec la collaboration de M.M. Pétri, conseiller général et Bosch, des services municipaux, a adressé une demande à l’ACF (Automobile Club de France) en vue de faire courir le Grand Prix en Alsace. La requête ayant été prise en considération, M. Sautin est venu examiner sur place les différents parcours présentés.

1921 Circuit de Strasbourg 1024

Le choix s’est porté sur une piste d’environ 15 kilomètres qui toucherait Koenigshoffen, Eckbolsheim, Wolfisheim, Oberschaefolsheim, Achenhein, Ittenheim et retour à Koenigshoffen.

1921 Circuit de Strasbourg 2 1024

Au conseil municipal de Strasbourg, on cogite à la réfection des routes grâce aux aides de l’état et du conseil général. Le grand prix permettrait d’accueillir 300.000 personnes avec les retombées économiques inhérentes à cet évènement sportif et la mise au premier plan de la ville de Strasbourg sur le plan national et international. On envisage même une grande semaine sportive, avec un meeting d’aviation, des courses à l’hippodrome, reste à voter les crédits indispensables à l’organisation.

6 décembre 1920

La volonté de Strasbourg ne fait aucun doute mais on s’impatiente au comité de direction de l’ACF. L’accord final tarde à être signé du côté Strasbourgeois.

3 janvier 1921

M. Peirote, maire de Strasbourg, est très optimiste. La date du Grand Prix est arrêtée, ce sera le 23 juillet. Dans le milieu automobile, l’attribution du Grand Prix à l’Alsace serait une opportunité d’ouverture vers une région malmenée et trop longtemps séparée de la France. La ville de Strasbourg part favorite. Pour les journaux, l’attribution ne fait plus aucun doute. La balle est toujours dans le camp du conseil municipal de la capitale Alsacienne pour la dernière validation.

5 janvier 1921

Offrir un tel spectacle à l’Alsace, enfin revenue à la France, est pour toute la France une joie et un nécessaire hommage. Les autres candidats s’inclineraient si Strasbourg était en mesure d’organiser le Grand Prix. Hélas, le conseil municipal Strasbourgeois possède une commission des finances qui doit à son tour étudier, examiner et valider. On passe de commission en commission, le temps passe, le temps presse.

6 janvier 1921

Ne voulant dans un premier temps pas brusquer les frères si longtemps éloignés du foyer national, l’ACF s’est montrée patiente mais la patience à des limites, le couperet tombe, impitoyable, le Grand Prix de l’ACF 1921 se disputera sur le circuit du Mans.

Pour 1922, Strasbourg a retenu la leçon.

Les 15 et 16 juillet 1922, le gratin du sport automobile bataille sur les routes Alsaciennes mais le tracé initial a été abandonné pour un circuit reliant Duttlenheim, Entzheim et Innenheim.

 

Bibliographie : La vie au grand air, Journal d'Alsace et de Lorraine, l'Auto

 

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