Départ des 24 heures du Mans 199814 heures précises : Si la Mercedes N°35 pilotée par Bernd Schneider est le plus prompte à se mettre en action, le premier tour de course est à mettre à l'actif de la Toyota N°28, aux mains de Martin Brundle.

 

Samedi 14h00-16h00

Le duel Toyota-Mercedes s'engage et tourne court !

Le ciel, jusqu'alors couvert et menaçant (la météo a prévu des orages sur la Sarthe), tend à s'éclaircir lorsque les 47 voitures rangées sur la grille de départ s'ébranlent pour boucler, derrière une Bentley (tout un symbole, lorsqu'on connaît le prestigieux passé de la firme britannique au Mans !), le tour de lancement…
C'est même sous un timide rayon de soleil que la meute est lâchée, à 14 heures précises : Si la Mercedes N°35 pilotée par Bernd Schneider est le plus prompte à se mettre en action, le premier tour de course est à mettre à l'actif de la Toyota N°28, aux mains de Martin Brundle. Parti de plus loin, Pierluigi Martini a pris un départ-canon, et sa BMW N°2 pointe en 3ème position, devant un peloton turbulent composé des Toyota N°29 (Boutsen) et 27 (Tsuchiya), de la Mercedes N°26 conduite par Gounon, des deux Porsche 911 GT1 (Mc Nish et Mûller), et la seconde BMW emmenée par Kristensen.

Départ des 24 heures du Mans 1998
 

Déjà des problèmes pour deux concurrents: la Porsche GT2 N°56, qui est la première voiture au stand à 14 heures 10, et surtout pour une autre 911 GT2, la N°73 du Konrad Motorsport de Seiler-Kitchak-Zadra, dont l'abandon dû à un piston cassé est officialisé dès 14 heures 25.

Festival Brundle !

A 14 heures 15, Brundle a effacé le précédent record du tour en signant 3'42"817, mais l'apparente domination Toyota est en fait contestée par Schneider. Si la Mercedes N°35 est 3ème à 14 heures 30 derrière la N°29 de Boutsen, c'est à quelques longueurs du Belge !. Comme prévu, la course est partie sur un rythme très élevé, personne ne pouvant se permettre de laisser un "lièvre" prendre le large, et si les LMP sont les premières à ravitailler, ce qui est attendu, on s'aperçoit à l'occasion des arrêts des Toyota que leurs rivales allemandes - en particulier les Mercedes - sont moins gloutonnes. Elles ne stoppent que deux tours plus tard: le sort de la course sera-t-il lié à la fréquence des arrêts ?.

En GT2, petite surprise lorsqu'on pointe en tête les Porsche N060 (Jarier-Donovan-Rosenblad) et N°70 (Konrad-Ham-Schumacher), devant les Chrysler Viper pourtant dominatrices lors des essais. Hugues de Chaunac, manager du Team Viper-Oreca, ne s'en formalise pas: "nous avons déterminé un tableau de marche et nous le respectons. Ce n'est pas maintenant que les écarts se font, et que l'épreuve se gagne. Il reste plus de 23 heures de course !".
Au 13ème passage, la Toyota toujours conduite par Brundle a repris la tête, un moment occupée par la Mercedes de Schneider qui a donc ravitaillé plus tard qu'elle. Schneider est en butte aux assauts menaçants d'une autre Toyota, la N°29 de Boutsen. Viennent ensuite la Porsche GT1 de Muller, la troisième Toyota, la Porsche GT1 pilotée par Mc Nish, la seconde Mercedes (Gounon) et la BMW de Martini qui occupe la tête en LMP1 devant l'excellente Ferrari 333 SP du JB Racing, conduite par Boullion. Peu avant 15 heures, la BMW N°2 perd sa première place en LMP lorsqu'elle s'accroche avec la Courage-Porsche AMPM alors aux mains de Thévenin. Les deux voitures vont perdre beaucoup de temps au stand, dix minutes après un changement de capot difficile pour la BMW, alors que le radiateur d'eau crevé de la Courage nécessite une intervention plus importante ...

La Mercedes de pointe "out" !

Tandis que les Viper N°51 et 52 ont remis les pendules à l'heure en GT2, devant la Porsche Konrad rescapée (qui ne tardera pas à stopper au box, arbre de roue cassé), coup de théâtre à 15 heures 12 : la Mercedes N°35 stoppe dans la ligne droite des stands, tout en haut de ceux-ci !. Schneider descend, enlève gants et casque. C'est fini pour l'allemande, sur laquelle la pompe d'assistance de direction a cédé. Cette rupture a entraîné celle de la pompe à huile à laquelle elle est accouplée, et le moteur privé de lubrification a cassé ...
A 15 heures 30, la Porsche GT1 N°25 occupe un instant la première place par le jeu des arrêts-ravitaillement, mais les voitures les plus rapides en piste sont les Toyota, la BMW N°2 repartie 33ème mais qui revient à grand train, et la Mercedes N°36. Celle-ci va d'ailleurs se porter au commandement à 15 heures 35, profitant de son autonomie supérieure, avant de redonner le leadership aux japonaises lors de son arrêt de routine. Mais à 16 heures 01, la voiture argentée stoppe, cette fois bien avant la limite, et l'on retire le capot arrière: la N°36 souffrirait-elle du même mal que la N°35 ?

 

 

Toyota -Mercedes : The Duel Went Sour !

The overcast sky, threatening rain (French Weather services forecasted rain for the Sarthe Region), began clearing up just as the 47 starting cars of the 66th Le Mans 24 Hours were revving up behind the Bentley pace car (an impressive symbol, given the prestigious past of the British car manufacturer!) to complete the warm-up lap...

Under a reluctant sun, the drivers zoomed under the official French flag marking the start of the race at exactly 2:00 pm CET. While the Number 35 Mercedes driven by Bernd Schneider was the fastest off the start, the first lap was won by the Toyota (No.28), driven by Martin Brundle. Further down the starting line-up , Pierluigi Martini shot off the starting line like a canon, and his No.2 BMW swung into 3rd position ahead of a turbulent firing line made up of the Toyotas - No.29 (Boutsent) and No.27 (Tsuchiya), Mercedes (No.26) driven by Gounon, two Porsche (911 GT1 (Mc Nish and Muller), and the second BMW with Kristensen at the wheel.

Early problems for two competitors: the Porsche GT No.56 was the first car in the pits at 2:10 pm and , more importantly, the Konrad Motorsport 911 GT2 (No.73, Seiler-Kitchak-Zadra), that dropped out offically at 2:25 pm CET due to a broken piston.

At 2:15 pm, Brundle broke a previous lap record by clocking in at 3'42"817, but the all powerful Toyota domination was heatedly contested by Schneider. While the No.35 Mercedes was in 3rd place at 2:30 pm behind No.29 Boutsen, it was right on the Belgian's heels! As expected, the race was off to a flying start at a high clip, and no one was prepared to let a "hare" to take the lead. And while the LMP may always be the first to make a pit stop, pit reports show that the German carmakers challenging Toyota -notably Mercedes- guzzle much less. The Germans stopped to gas up two laps later : will the race be won on the number of pit stops?

A little surprise in the GT2 class : The No.60 Porsche (Jarier-Donovan-Rosenblad), and No. 70 (Konrad-Ham-Schumacher) pulled ahead of the Chrysler Viper - the stars during the trials. Hugues de Chauna, the manager of the Viper-Oreca Team, showed no signs of concern . According to de Chauna, " we have charted our course and are headed in the right direction. You don't break or make the race or win it now! We still have 23 more hours to go!

After the 13th lap, the Toyota, still driven by Brundle, took back the lead, previously held by the Schneider Mercedes that stopped in the pits later than the former. Schneider is warding off heavy attacks from another, Boutsen's No.29 Toyota, which is followed by the Muller GT1 Porsche, the third Toyota, the GT1 Porsche driven by Mc Nish, the second Mercedes (Gounon), and the Martinin BMW leading the LMP1 category ahead of the outstanding Ferrari 333 SP from JB Racing, driven by Bouillon.

A little before 3:00 pm, the No.2 BMW lost its 1st place in the LMP category when it bumped into the AMPM Courage Nissan in the hands, then, of Thévenin. Both cars lost a lot of time in the pits ; 10 minutes later BMW required an official and cumbersome hood change, and Courage required a much more intricate and longer radiator repair.

While the No. 51 and No 52 Vipers set the record straight in the GT 1 Class, ahead of the Konrad Porsche (which took little time stopping in the pits, wheel shaft broken), all eyes were on Mercedes at 3:12 pm CET! The No.35 Mercedes stopped in the pit straight away. Schneider got out of the car and took of his cloves and helmet. It was over for the German car in which the oil pump and the private lubricating engine were broken...

At 3:30 pm, the No.25 Porsche GT1 took over the lead for a moment due to pit stops , but the quicker cars on the track are Toyota, the No.2 BMW, which left the pits in 33rd place but came quickly from behind, and the No. 36 Mercedes. The latter captured the lead at 3:35 pm, taking advantage of its superior autonomy, before returning the number 1 position to the Japanese cars during its routine pit stop. At 4:10 pm, the silver car stopped, well before the limit, and mechanics removed its hood : Does No. 36 suffer from the same problem as No.35?

 

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