Jean Pierre Maillard aborde le sport automobile en participant à des rallyes régionaux. Après un titre de championnat de France de Formule bleue, il obtient un volant sur la Dino du Nart pour disputer les 24h du Mans 1975, mais…..
 
 
 
 
 
 
1965. Maurice-Emile Pezous, ingénieur des Arts et Métiers et concessionnaire Citroën à Albi élabore les premiers plans d’une monoplace poids plume, animée par un petit moteur.
La philosophie du projet est de mettre en place une formule monotype dont le prix de revient soit réduit à son strict minimum.
 
24 heures du Mans 1966. Pour tenter de battre Ferrari, tenant du titre, Ford a déployé des moyens totalement démesurés. Devant une foule record venue assister à l’un des plus grands duels du sport automobile, la MEP X2 (MEP comme les initiales de son concepteur) fait une apparition publique en ouvrant l’épreuve. Une MEP à moins de 10.000 francs en ouvreuse de Ford au budget inavouable, quel contraste !!!
 
Essais préliminaires des 24 heures du Mans 1968. La première course est organisée le 7 avril 1968, sur le grand circuit de 13 kms.
 
Le prototype MEP  va évoluer au fil des ans en adoptant notamment le moteur de la GS.
 
1969 Création du Critérium National de Formule Bleue avec l’approbation de la FFSA
Il s’agit de trente-quatre épreuves, disputées pour moitié sur circuits et pour moitié en côtes.
Cette formule de promotion soutenue par Citroën, Total et Michelin est de loin la solution la moins onéreuse pour débuter en monoplace.
 
 
 
Jean-Pierre Maillard aborde le sport automobile en participant à des rallyes régionaux.

En 1972, alors âgé de 27 ans, il sacrifie tout et s’engage dans le Critérium National de Formule Bleue.
Les débuts sont difficiles mais le pilote de Charenton progresse régulièrement, obtenant même une victoire dans une des finales. Il termine 7ème au terme de sa première saison.
 
Au cours d’une visite du salon de la voiture de course, Jean-Pierre Maillard rencontre un de ses amis, Patrick Grandperret. Ce dernier lui fait part de ses projets récents, de son implication dans l’écurie AGS et de son association avec François Guerre-Berthelot dans une nouvelle marque de casques, GPA. Dans un premier temps, Jean-Pierre Maillard essayera tous les casques de la marque.
 
1973 Avec 65 concurrents et 29 épreuves, le championnat est particulièrement disputé. Jean-Pierre Maillard en totalisant 6 victoires en circuit et 3 en courses de côte est l’homme fort de la saison. Il devient champion de France de Formule Bleue.
 
1974 Grâce au soutien de son ami François Guerre-Berthelot, patron de la manufacture des casques GPA basée à Brie Compte Robert, et à celui de Total, Jean-Pierre Maillard devient pilote officiel AGS (Automobiles Gonfaronnaises Sportives) en Super Formule Renault.
 
La crise pétrolière est passée par là. Le pétrolier ne s’investi pas vraiment dans le sport automobile. Face à des concurrents soutenus par ELF, qui dépense sans compter pour dénicher le successeur de François Cevert, la lutte s’annonce pour le moins déséquilibrée. La saison est particulièrement difficile, les châssis Martini survolent la totalité du Championnat.
 
 
lemans1975 poster24 heures du Mans 1975. A cette époque, bon nombre de compositions d’équipages se finalisent sur place à seulement quelques jours voir quelques heures du départ. Jean-Pierre Maillard arpente les stands à la recherche d’un volant.
 
 
 
 
Son ami Jean-Pierre Jarier le présente à Luigi Chinetti, patron du NART.
« Présenté par Jean-Pierre Jarier, j'attendais dans le stand une place de 3ème pilote sur une des Ferrari. L'équipe vers la fin décide de m'engager comme pilote à la place de Giancarlo Gagliardi ou d’Harley Cluxton, pour piloter la Dino. Je me rappelle que l'auto consommait trop et que les pilotes devaient lever le pied dans les Hunaudieres... un non-sens, mais en 1975 les économies d'essence étaient de rigueur !".
 
LeMans1975 Ferrari Dino Nart
 
Au cours des essais du jeudi, le Nart abrège prématurément les essais en pensant les qualifications assurées. C'était sans compter sur la pugnacité des adversaires et en l'occurrence, la Porsche 908 de l’écurie Wicky qui réalise en fin de séance un meilleur chrono.
Avec un temps de 4'32''9, la Dino no 17 se retrouve non qualifiée.
 
Samedi 14 juin 1975. Malgré un temps insuffisant, Luigi Chinetti amène la Dino devant le stand avec la ferme intention de lui faire prendre le départ. Il fait le forcing auprès des organisateurs afin que la Dino 17 soit repêchée mais l'ACO ne cède pas. Furieux et sans doute par vengeance, il décide de remplacer Jacky Haran et Patrick Langlois (lauréats du trophée ACO/Chinetti) par les pilotes de la 17 mais l’organisateur refuse ce changement de dernière minute.
 
LeMans 1975 Nart Dino Ferrari
 
Pour Luigi Chinetti, "C'est toouto mes voitoures ou aucoune ! "
Rouge de colère, Luigi Chinetti décide alors de retirer les trois autres voitures de la grille et de ne pas participer à l’épreuve.
 
Jean-Pierre Maillard n’aura malheureusement pour lui, pas pu prendre le volant de la Ferrari Dino.
« Il me reste en souvenir mon brassard de pilote et un bracelet. C'était une gourmette que chaque pilote avait au poignet parce qu’équipé d’un casque intégral les commissaires ne pouvaient pas contrôler le visage du pilote qui montait dans la voiture. Il y a eu quelques triches pour qualifier certaines autos, le plus rapide empruntait le casque du ‘lent’ qui souvent était le propriétaire de l'auto .... »
 
Jean-Pierre Maillard Lemans 1975

31-01-1976 – Jean-Pierre Maillard participe aux 24 heures sur glace de Chamonix avec Jean-Pierre Jarier sur une Opel Kadett

1977 Avec son ami Patrick Pons, il crée la Ste des Magasins Patrick Pons concessionnaire Yamaha.
 
Faute de 24 heures du Mans, Jean-Pierre Maillard se rattrapera en disputant  - 5 Dakar - 2 Tunisie - Des Baja - Les Pharaons – Les 24 h tout terrain...etc...etc...
 
Bibliographie
Document réalisé grâce à l'aimable contribution de M.Jean-Pierre Maillard
Photo(C) Pierre Ichtertz
 
Pin It