25 années après son père, l’Alsacien Tom Dillmann sera au départ des 24h du Mans 2018 sur une Enso LM-P1.engagé par l’équipe ByKolles.
 
 
 
 
Gérard DillmannTom est le fils d'un ancien pilote et mécanicien, Gérard Dillmann.
Gérard Dillmann le dit sans hésiter : sa profession, c'est « autodidacte ». Car il a fait  de tout : de la compétition automobile jusqu'au concours Lépine. Il débute les sports mécaniques comme pilote de moto avant d'aborder une multitude de catégories. On le verra ainsi dans des courses de côtes, en coupe 309, dans le trophée Andros au volant d'une voiture de sa conception et même aux 24 heures du Mans 1993 au volant d'une Porsche.
 
Son fils Tom est actuellement l'un des meilleurs espoirs français du sport automobile.
 
 
 
Tom Dillmann commence sa carrière en remportant en 1999 le championnat d'Alsace des « caisses à savon », puis court en karting de 2000 à 2002 avec, à la clé, le championnat régional et une quatrième place aux championnats de France. À l'âge de 13 ans, il fait des essais sur circuit et sur glace avec un prototype fabriqué par son père utilisant un moteur de moto. Il se lance alors dans la course professionnelle.
 
Tom Dillmann au Mans

2004 Sa carrière commence en 2004 dans le cadre du championnat de Belgique de Formule Renault 1.6, au sein de l'équipe Tom Team, gérée par son père. Il réalise une bonne saison, terminée à la cinquième place du général, avec trois podiums et une victoire à Spa.
 
2005 Formule Renault 2.0 puis Eurocup
 
2006 Passage chez SG Formula en 2006, où ses très bons scores de fin de saison incitent Helmut Marko à le convoquer pour un test RedBull.
 
2007, Tom entre ainsi dans le RedBull Juinor Team. l'equipe ASM le choisit. Rookie et équipier des Grosjean, Hülkenberg et Kobayashi, Tom est le plus rapide des essais d'avant saison mais un accident à Nogaro eut de grosses conséquences. Il souffre d'une fracture du sternum et de deux vertèbres qui l'ont tenu éloigné des circuits pendant deux mois. Après avoir manqué la première course il signe trois podiums.
 
2008, il n’y a plus de place pour un pilote RedBull dans l’équipe de Fred Vasseur et Nicolas Todt. Helmut Marko lui propose SG Formula. Le choix de cette dernière n'est peut-être pas le meilleur, car l’équipe débute en F3. Après trois meetings sans succès, le manque de résultat invoqué pour son éviction masque la raison première : les 200 000 € non trouvés qu'il devait verser au sponsor. Tom court alors au coup par coup, sans budget, invité de teams qui savent bien ce qu’il peut leur apporter. Le Suisse Zeller vient le chercher deux mois plus tard pour le Nürburgring : Tom termine 3e… devant tous les pilotes Red Bull ! Avec Europa Corse, il termine deux fois 2e et trois fois 3e en Italie.
 
2009 les « piges » se succèdent. Tests Dams sur une Formula Le Mans, sur une Mygale du team italien Dueppi ou sur la Arttech F3 russe. Preuve de sa réputation de pilote rapide, l’équipe allemande HBR le ramène sur une grille de départ d’Euroseries au Nürburgring. Le staff le recommande au team-manager du team autrichien Neuhauser. Et Tom gagne trois des six dernières courses allemandes F3 2009.
 
2010 HS Technik visant le titre, offre un volant à Tom pour la saison 2010. C'est la première fois en trois ans qu'il peut faire une saison complète et il ne laisse pas passer cette chance en remportant le championnat d'Allemagne avec six victoires et sept pôles.
Grâce à son titre acquis lors de la saison 2010, il est invité par Renault Sport, parmi tous les champions de Formule 3 et Formule Renault à travers le monde pour un test en Formule Renault 3.5. Il se montre le plus rapide en battant bon nombre de jeunes pilotes réputés comme Bottas (F1) ou Vergne (F1).
C'est donc après avoir relancé sa carrière de fort belles manières que Tom trouve le soutien managérial et financier de Luxury Racing pour débuter en GP3 Series avec le team Carlin. La saison commence par une pôle position et un podium à Istanbul. Bien qu'étant à la troisième place du championnat après le premier meeting, il doit faire l'impasse sur l'épreuve suivante suite à un désaccord financier avec le team. Il s'engage avec le team Addax à partir du troisième meeting jusqu'au terme de la saison. Une saison marquée par la vitesse de Tom, notamment en qualification puisqu'il finit avec la 3ème meilleur moyenne dans cet exercice. Des problèmes mécaniques et deux mauvais choix de pneumatiques lors de météo indécises le privent de gros points.
Reconnu pour sa vitesse et son ressenti technique Tom est pilote d'essai Volkswagen Motorsport en Formule 3 lors des saisons 2010 et 2011.
 
2011 Tom fait un premier test en GP2 avec le team iSport sur le circuit de Jerez, il impressionne le team par son adaptation rapide. Il fait un nouveau test à Barcelone et réalise le meilleur temps, une demi-seconde devant tous les autres pilotes incluant bon nombre d’actuels pilotes de Formule 1... Suite à ces deux journées de test, il décroche l'opportunité de courir, toujours avec le team iSport Iors de la finale des GP2 Series à Abu Dhabi. Face à des pilotes plus expérimentés dans la catégorie et pour sa première fois sur ce circuit il marque les esprits en clôturant la première course sur une belle 6ème place. Tom signe son premier podium dans la catégorie GP2 le lendemain!
 
2012 Suite à ses débuts plus que prometteurs en GP2, Tom est courtisé par les meilleures équipes mais le manque de budget l’empêche de signer. Tom est malgré tout convié pour les journées d’essais de Jerez et Barcelone par les équipes Ocean et Rapax. Meilleur rookie à Jerez, il termine, dans l'ordre : 10ème, 5ème, 3ème et 1er des 4 sessions de Barcelone. Des résultats qui impressionnent beaucoup de monde dans le paddock. Malgré cela Tom n’est confirmé qu'à la dernière minute pour la première course de la saison en Malaisie. Il continu course par course, souvent à la dernière minute comme pilote sauveur d'une équipe Rapax en difficulté. Il remporte malgré tout sa première victoire en GP2 sur le circuit de Bahreïn. Tom n'a pas pu disputer la saison complète faute du budget, néanmoins, il a pu concrétisé lorsqu'il en a eu l'occasion en rentrant dans le cercle très fermé des vainqueurs en GP2, la catégorie la plus compétitive avant la Formule 1.
 
2013 La toute nouvelle écurie de GP2 allemande Hilmer Motorsport le convie aux essais collectifs officiels du GP2 à Jerez. Réalisant le meilleur temps, il est finalement titularisé par l'équipe Russian Time (remplaçante de ISport International) pour la saison de GP2 Series 2013. Avec son équipier Sam Bird ils sont les deux seuls pilotes n'ayant pas à apporter de budget à leur équipe.

2014, Tom Dillmann connaît une saison plutôt mouvementée à la suite du décès du team manager de l'équipe Russian Time avec qui il avait signé pour une deuxième saison. Il trouve refuge à la dernière minute en Porsche Carrera Cup et effectue des piges remarquées en GP2. Lors de ses trois manches, au sein de deux équipes différentes, il signe un podium en Catalogne avec le team Arden International, et une première ligne à Budapest avec le team EQ8 Caterham Racing. Il termine troisième du championnat de Porsche Carrera Cup malgré 4 abandons sur casses mécaniques.

2015 Saison complète au sein du team Carlin en Formule Renault 3.5. après une année sabbatique, et premiers essais en Formule E avec le Team Aguri, en août.
Tom va ensuite rejoindre l’équipe Signatech pour les deux manches WEC figurant encore au calendrier 2015 aux côtés de Nelson Panciatici et Paul-Loup Chatin.
Victoire lors des Six Heures de Shanghai et 4ème place à Bahreïn.

2016 est une grande saison. Tom court en Formule V8 3.5. Il est sacré champion au terme de la dernière course, avec deux victoires, dix podiums en dix-huit courses devant Louis Delétraz.

2017 Maro Engel n'ayant pas pu courir à Paris en raison d'un choc DTM, Venturi a fait appel au champion de Formule 3.5 V8 Tom Dillmann.
Ce qui était censé être une course unique c'est transformé en demie-saison lorsque Stéphane Sarrazin est passé à TECHEETAH.
Dillmann a fait de bons débuts en Formule E, en partant de la 15ème place il termine huitième, devant Sarrazin.
Il a eu du mal à égaler le rythme d'Engel lorsque l'Allemand est revenu à Berlin, mais la piste de Tempelhof ne convenait pas particulièrement bien à la VM200-FE-02.
A Montréal, Tom se qualifie dans le top 10 dans les deux courses  (surclassant Engel les deux fois) .
 
Tom Dillmann, pilote ByKolles en WEC
 
 
2018  ByKolles le recrute pour piloter la LM-P1 Enso dans le championnat du monde d’endurance (WEC)

Parallèlement, il remplace Fittipaldi en Super Formula (Championnat de monoplaces très disputé au Japon). Tom obtient pour ses débuts une superbe 4ème place.

Rappelons que ByKolles avait confondu vitesse et précipitation lors des 24h du Mans 2017. La voiture ayant une vitesse de pointe supérieure à celle des prototypes Porsche et Toyota, l’équipe ByKolles avait fait le choix de partir tambour battant afin d’être en tête à la fin du premier tour. Un bon coup de pub surtout que le départ est retransmis dans le monde entier. Hélas, le pilote a pris tous les risques et a tapé le rail au Tertre Rouge soit deux kilomètres seulement après la ligne de départ. La voiture avait dû abandonner après seulement deux tours !!!

Souhaitons à Tom une place dans le top 5, et pourquoi pas, une place sur le podium.
 
Tom Dillmann au volant de la ByKolles
 
Pin It