Jean-Claude Killy au MansD’origine suisse, Robert Killy est né à Sélestat le 7 mai 1914 ou son père co-dirige une entreprise de maçonnerie.Après un début de carrière comme pilote de chasse, il s'installe à Val d'Isère dès la fin de la seconde guerre mondiale, son fils, Jean-Claude, n’a alors que 3 ans.


D’origine suisse, Robert Killy est né à Sélestat le 7 mai 1914 ou son père co-dirige une entreprise de maçonnerie. A 21 ans, il intègre l’armée de l’air à Nancy avant de rejoindre Istres en 1936. Un engagement de 5 ans et un acte de naturalisation en poche, il intègre le groupe de chasse II/3 comme pilote. Durant les premiers combats de la seconde guerre mondiale, il est crédité de 3 victoires, ce qui lui vaut le statut d’As de l’aviation. En 1943, il quitte l’armée et s’installe à Saint-Cloud avec son épouse. Jean-Claude Killy, nait le 30 août 1943 à Saint-Cloud
Fin 1944, Robert Killy retrouve l’armée après une année très active dans la Résistance. Il est affecté à l’Escadrille de Chasse II/7 de Colmar. Quelques mois après la démobilisation, il déménage à Val d’Isère.

A cette époque, d’autres Alsaciens avec leur famille s’installent également à Val d’Isère. Louis Erny de Wattwiller, père de Paude, championne de ski alpin en 1952, Robert Goitschel, originaire de Strasbourg (Père de Christine et Marielle) ou la famille Famose.

Robert Killy associé à Lafforgue ouvre un minuscule magasin de location de ski ‘Valsport’ à Val d'Isère. Pour Jean-Claude Killy, l'ascension (ou plutôt les descentes) va être fulgurante.

Henry Oreiller une fois sa carrière en ski terminée s’oriente vers le sport automobile. Sa Ferrari 250 GT dans les rues de Val d’Isère fait briller les yeux du jeune Killy. Le virus est là, à 16 ans, il prend la route depuis Val d'Isère avec sa petite tente pour assister à ses premières 24 heures du Mans.


 
Mai 1965 Rallye de Lorraine
 
Jean-Claude Killy au MansClaude Marbaque coéquipier  à plusieurs reprises d’Henry Oreiller en rallye appelle  le jeune Killy pour lui demander de le remplacer comme navigateur dans la Porsche 904 du Vosgien Christian Poirot.


 
Suite au forfait de son ami, Jean-Claude Killy débute donc le sport automobile comme coéquipier de Christian Poirot au Rallye de lorraine 1965. L’équipage termine en 12ème position de la catégorie Grand Tourisme.


 
Sans doute intéressé par l’image du champion et des éventuelles  retombées, le Baron Von Hanstein, Directeur du Service Compétition de Porsche confie au jeune skieur une voiture préparée, une 911.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

14-5-1967 Targa Florio

Dans la Porsche, Jean Claude Killy et Bernard Cahier terminent 7ème au classement général et remportent la catégorie GT, un véritable exploit. La performance de Killy est exploitée par Porsche dans un journal Suisse, photo du skieur et cliché de la Porsche en course  à l’appui,  « First in skiing, first in racing ».  A un moment ou le statut d’amateur de Jean Claude Killy fait débat, la publicité agace les plus hautes instances sportives. John Westerhoff, secrétaire du CIO mène l’enquête.  Porsche et l’agence de presse  expliquent qu’ils ont utilisé le nom de Killy sans l’accord du skieur…. Le couperet est passé bien près.

Jean-Claude Killy à la Targa Jean-Claude Killy à la Targa Jean-Claude Killy à la Targa
Jean-Claude Killy à la Targa Jean-Claude Killy à la Targa Jean-Claude Killy à la Targa


      
25-04-1968 1000 km de Monza

Jean-Claude Killy pilote la Porsche 911T n° 64 aux cotés de Jean Guichet.
28eme temps des essais en 3:32,600. L'équipage termine 10ème au général et deuxième de la catégorie GT.

 
19-05-1968 1000 km du Nurburgring

Après quelques tours d'apprentissage du circuit aux côtés de Jacky Ickx, Jean Claude Killy réédite une superbe performance sur le grand Ring, toujours aux côtés de Jean Guichet sur la Porsche 911T n° 112.
36eme temps des essais en 9:55,200. 26ème à l'arrivée et 3ème de la catégorie GT.

 
1968 La Trinidad, Point Fortin

A l’occasion de l’inauguration d’une nouvelle usine Dunlop en présence du 1er ministre, Eric Williams, Jean Claude Killy et Jo Bonnier font des démonstrations pour prouver aux journalistes les performances du nouveau pneu Decathlon comparé au G800 Radial.

 
29-09-1968 Les 24 heures du Mans

Initialement quatre Corvette L88 doivent participer à l’épreuve. La 1 et la 2 sont engagées par le département compétition de la Sunray Oil Company. Suite aux évènements de mai 68, l’épreuve est repoussée en septembre mais entre temps, l’entreprise est passée sous le contrôle de la Sun Oil Company (Sunoco) qui annule l’engagement.

Les deux autres Corvette, la 3 et la 4 préparées aux USA sont finalement engagées par l’écurie suisse de Georges Filipinetti.

 

La chronologie de l'engagement au Mans

Henri Greder  qui contribue grandement à la bonne notoriété d’Opel grâce à ses performances en rallye est contacté pour piloter la Corvette 3. Jean-Claude Killy qui apporte son image de héros des temps modernes aux publicités Chevrolet  sera son coéquipier.  Henri Greder accepte. La  Corvette 4 est confiée à Jean-Michel Giorfi et Sylvain Garant. Le changement de date n’est hélas pas compatible avec l’agenda du skieur français et ce dernier sera remplacé par Umberto Maglioli.


 
18-05-1969 Linas-Montlhéry - Coupe de l'ACIF
 
Killy ACIF Montlhery

Sur l'Alfa Romeo T33/2 engagée par la SOFAR (Alfa Romeo France), Jean-Claude Killy abandonne sur problème moteur.


 
15-06-1969 Les 24 heures du Mans

C'est au côté de l'Alsacien Bob Wollek que Jean-Claude Killy fait ses débuts aux 24 heures du Mans. Les deux hommes se connaissent parfaitement puisque Bob Wollek était membre de l'équipe de France de ski.


 
 

  Alpine A210 n°45 châssis 1 726 - 1470cc


"Jean Rédélé le concepteur des Alpine m’avait offert ce volant. L’idée était de composer un équipage équilibré de skieurs, puisque Bob avait commencé une belle carrière dans ce sport. On se connaissait très bien. A l’époque, il était déjà bon pilote". 
 
Les essais

Lors de son second tour, Jean-Claude Killy sort de la piste à Indianapolis et tape les rails de sécurité fraichement posés. L'Alpine est gravement blessée. Un changement de châssis récupéré à Dieppe et une longue nuit de travail seront nécessaire à sa remise en état.

La Course

Avec un temps de 4'22''40, la voiture s'élance en 34ème position sur la grille de départ. Equipée d'une petit 1470cc injection, l'Alpine joue la victoire au rendement.
15ème après 12 heures de course, l'équipage parvient jusqu'à la 11ème position à la 18ème heure.
 
Au petit matin les victoires au rendement et en moins de 1600 sont en vue.
 
Dimanche, 9 h 30. Après 242 tours et 3.259,498 km c'est l'abandon. La tubulure du châssis au niveau de l'échappement est cassée. L'Alpine A210 n°49 de Jacques Foucteau et Patrice Compain avait connue la même défaillance le samedi à 21h40.

Il n'y aura aucune rescapée à l'arrivée dans la classe de cylindrée.

Christian Poirot, l'ex-coéquiper de Killy au Lorraine 65  remporte la classe 1600-2 litres sur une Porsche 910.
 
12.06.2010 - 15 heures - 24 heures du Mans
Bruno Meier, Directeur Général de Rolex SA, et Jean Claude Killy, membre du Conseil d’Administration de Rolex SA, donnent le départ de la 78ème édition des 24 Heures du Mans, samedi 12 juin à 15 heures.

Interrogé par le Maine Libre sur son arrêt de la compétition automobile, Jean Claude Killy se confie
"Parce qu’après 15 ans de tensions, de sacrifices, pour la compétition, je n’avais pas envie de recommencer une vie sur le même mode. J’avais 24 ans quand j’ai arrêté le ski après une carrière très condensée. Il était temps aussi de devenir sérieux! De plus, je n’avais pas un sou, ce qui en sport automobile n’est pas un avantage. Mais j’aimais beaucoup courir".
 
Bibliographie
L'Automobile Magazine
http://assistance-alpine.xooit.fr
Médiathèque André Malraux de Strasbourg
A la conquête du ciel / Philippe Wendling. - Saisons d'Alsace 82
 
Photos
http://www.f1-photo.com / Bernard Cahier
Merci à Luc Roy ainsi qu'à Marc et Joseph Le Beller
 
A voir sur Youtube
Targa Florio 1967 Part1 Part2
1000 km du Nurburgring 1968
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