Morgan Pegasus RacingPegasus Racing fait le point avant la dernière ligne droite
Pegasus Racing a d’ores et déjà atteint son objectif 2014. Quand la Morgan-Nissan n°29 a franchi la plus convoitée des lignes d’arrivée, la petite équipe strasbourgeoise est entrée dans la légende des 24 Heures du Mans.

 

Depuis Le Mans, la Morgan a participé aux 3ème et 4ème manches de l’European Le Mans Series sur le Red Bull Ring et le Paul Ricard. Ces deux courses de 4 heures n’ont pas été de tout repos et si Niki Leutwiler, Jonathan Coleman et Julien Schell ont pu inscrire quelques points en Autriche, ils ont hélas dû renoncer dans le sud de la France. La préparation de la dernière épreuve de la saison, au Portugal, est à l’ordre du jour, tout en pensant à 2015 et à une seconde Morgan qui ne va pas tarder à prendre la piste…

 

Pour son retour au plus haut niveau de l’endurance européenne, Pegasus a connu des hauts et des bas et pas mal d’émotions, mais le bilan, à ce stade la saison, est plutôt encourageant. Rembobinons le film des derniers mois : après avoir fait l’acquisition d’une Morgan-Nissan LMP2, Pegasus Racing a appris qu’elle était suppléante pour les 24 Heures du Mans. Puis, alors qu’elle venait de disputer la première manche de l’ELMS à Silverstone, elle s’est retrouvée sur la liste des invités de la classique mancelle ! Le mois de mai a donc été bien rempli pour tout préparer, d’autant qu’il fallait également se rendre à Imola, où le team a ouvert son compteur de points ELMS en décrochant une belle 6ème place. Au Mans, l’équipe a connu l’enfer, quand la n°29 a violemment tapé le mur en qualification, et le paradis quand elle a terminé 18ème du général et 10ème en LMP2.

 

Au cœur du mois de juillet, Pegasus Racing s’est rendue sur le Red Bull Ring. « Les essais libres furent très constructifs, car à l’inverse de nos adversaires qui étaient venus en 2013, nous ne connaissions pas les lieux » indiquait Julien Schell. « Mais on s’est bien débrouillé et nous avons réussi un beau début de course en terme de chrono. Nous étions P5 depuis trois bons quarts d’heure quand un triangle de suspension nous a trahis. La réparation nous a coûté une quinzaine de tours, mais nous sommes repartis de plus belle pour finir 7ème de la catégorie LMP2. »

 

Un peu moins de deux mois plus tard, l’équipe a retrouvé un terrain connu. Pegasus Racing a couru au Paul Ricard en LMP2 à l’époque de la Courage, en 2010, et même gagné en Formula Le Mans l’année suivante. La course a commencé par une belle frayeur pour Niki Leutwiler quand une Zytek a percuté le mur à l’approche du premier virage. Puis, le pilote Suisse a dû observer plusieurs arrêts. « Nous n’avons pas pu utiliser le moteur du début de l’année, ce qui nous a forcé à dépasser le quota de deux moteurs pour toute la saison prévu par le règlement » résumait Julien Schell. « Par conséquent, nous avons écopé d’un stop and go de deux minutes. Une demi-heure après ce premier arrêt, Niki a crevé à l’avant gauche. Nous lui avons changé les quatre pneus avant de recommencer 30 minutes plus tard à cause d’une crevaison à l’arrière droit ! Et peu avant la mi-course, Jonathan s’est arrêté au bout de la ligne droite des stands en panne de transmission. »

 

Malgré cette déception, l’équipe est gonflée à bloc par la perspective de faire rouler une deuxième Morgan-Nissan dans quelques jours. Julien Schell nous donne la tendance à propos de cet accroissement de l’effectif. « Nous avons réfléchi à l’opportunité de l’engager sur cette fin de saison mais il est préférable de ne pas se précipiter. Nous allons procéder à un programme de tests pour bien entraîner l’équipage qui la pilotera en 2015. » On retrouvera donc Pegasus Racing dans sa configuration habituelle les 18 et 19 octobre à Estoril pour la 5ème et dernière manche de l’European Le Mans Series, avec la ferme intention de terminer 2014 sur un résultat probant.

Les Morgan Pegasus Racing

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