24h du Mans 2012 Imsa Performance second en GTE-Am

24h mans 2012 Porsche Imsa Performance #67 Nicolas Armindo - Raymond Narac - Anthony Pons Au terme d'une course d'anthologie, IMSA Performance Matmut inscrit pour la deuxième fois son nom au palmarès des 24 Heures du Mans. Ce n'est qu'à quelques kilomètres de l'arrivée que la victoire échappait au team Normand qui montait finalement sur la seconde marche du podium.

 

Journée de test des 24h 2012

Après sa victoire à Spa, l’équipe vise à nouveau la première place en catégorie GTE-AM, la journée test est donc précieuse pour rôder l’équipage Armindo-Narac-Pons.

24h mans 2012 Journée de test Porsche IMSA 67

La Porsche 997 GT3 RSR #76, réserviste, prendra part à la journée test aux mains de Patrick Pilet, son pilote titulaire. Trois autres pilotes, Kevin Estre et deux pilotes de l’équipe Prospeed Compétition devront se qualifier à son volant en parcourant chacun un minimum de 10 tours selon un timing très serré dans un stand qui ne le sera pas moins à côté des stands Audi. A l’issue de huit heures d’essais bien remplies, l’équipe IMSA Performance Matmut a complété l’ensemble de son . Les Porsche 911 GT3 RSR #76 et #67 ont parcouru respectivement 77 et 80 tours sans le moindre ennui.


Le Pesage

Entre deux grosses averses, l’équipe de Rouen se présente aux vérifications techniques le lundi 11 juin à 14h20.


Première journée d’essais

Toujours aux avant-postes de la catégorie LM GTE-Am, les sociétaires du team normand profitaient des quatre heures d'essais libres pour peaufiner les réglages de la Porsche 911 GT3 RSR. Si dans cet exercice la chasse aux chronos reste secondaire par rapport à la définition du meilleur set-up de course, il n'en restait pas moins que la n°67 terminait en 4ème position.

Premier à s'élancer à l'assaut du chrono, Nicolas Armindo voyait sa première tentative compromise par un drapeau jaune dans les Virages Porsche et rentrait dans les stands. L'Alsacien reprenait la piste pour boucler un tour lancé en 4:00.332. Un  chrono de référence qui restera comme sa meilleure performance de la soirée. Il passait ensuite le relais à Anthony Pons puis Raymond Narac.

Nicolas Armindo
"Je suis un peu déçu car nous n’avons pas trouvé le bon créneau ce soir pour nous mettre en avant, Il faut qu’on regarde ce qui peut être  amélioré, je vais en discuter avec notre ingénieur, mais je ne suis pas satisfait de ma performance personnelle. Raymond a très bien roulé en 4’03 et Anthony est descendu en 4’08. Si l’on s’en tient aux temps réalisés ce soir, je m’attends à 24 heures de sprint ce week-end".


Seconde journée d’essais

La position sur la grille de départ étant définie, le team mettait ce jeudi à profit pour préparer la course dans ses moindres détails. Dès les premières heures de la matinée, l'animation gagnait le box n°46 où toute l'équipe technique se retrouvait pour mettre la Porsche 911 GT3 RSR dans sa configuration course. Au menu de cette journée, un programme bien rempli : remplacement du moteur, de la boîte de vitesses, du pont, des trains roulants complets, des freins pour ne citer que les étapes principales et bien sûr, tout ceci en quelques heures seulement ! En clair, la Porsche qui prenait la piste à 19 heures aux mains d'Anthony Pons était une voiture presque neuve ! Seuls quelques éléments de la veille étaient conservés… provisoirement puisque après ce deuxième jour de qualifications, le pare-brise, et même des éléments de carrosserie seront changés.


16 juin 2012 La Course
 

24h mans 2012 Porsche Imsa Performance #67 Nicolas Armindo - Raymond Narac - Anthony Pons

A 15 Heures précises, le directeur de course a donné le départ de la 80ème édition des 24 Heures du Mans sur une piste très légèrement humide. De sa 50e position sur la grille, Nicolas Armindo s'est idéalement élancé tout en évitant les embûches habituelles au feu vert. Dans un peloton bien regroupé, la Porsche #67 se traçait un chemin. A l'issue de la première boucle, l'Alsacien avait déjà conquis une position qui donnait une première mesure du rythme programmé. Installé dans l'aileron de la voiture de l'américain Jeannette, la Porsche 911 GT3 RSR #67 approchait son temps de qualifications et accrochait le bon wagon des GT.

Juste avant l'heure de course, Nicolas Armindo plongeait au raccordement dans la voie des stands pour son premier ravitaillement de l'épreuve. Après un arrêt record de seulement 60 secondes, le plus rapide de la catégorie, le team IMSA Performance Matmut libérait son pilote en 43ème position.

Très vite, Nicolas reprenait son tempo et venait prendre le meilleur sur la Porsche #75 de Prospeed Compétition. Au bout d'une heure et demie de course, l'Alsacien pointait en 34ème position. C'est, distancé de quelques secondes seulement de Patrick Pilet, le leader provisoire de la catégorie LM GTE Am, que Nicolas laissait les commandes à Raymond Narac après 2 heures et 8 minutes de course.

Le patron-pilote reprenait la piste dans la même position. Aussitôt, Raymond Narac s'approchait des temps au tour de Nicolas Armindo sur une piste sèche grâce au soleil qui brillait enfin. Il se calait sur un rythme au tour approchant les quatre minutes et cinq secondes. Bien que rapide, le Normand devait répliquer aux attaques de Paolo Ruberti sur la Porsche 911 RSR # 88 jusqu'à son ravitaillement dans le 42ème tour.

Parfaitement exécuté, cet arrêt de moins d’une minute, permettait à Raymond Narac de reprendre la piste en pneus neufs. La #67 bouclait ses tours, avec une extrême régularité avant que la direction de course ne rappelle la voiture aux stands pour réparer un phare dont l’ampoule était grillée.
Bien que mineure, cette intervention bloquait la Porsche devant le stand pendant 5 minutes et 9 secondes, l’équipe en profitait pour changer les pneumatiques. Dans ces conditions de course particulièrement disputées, cette réparation coûtait cher au classement provisoire et renvoyait la Porsche au 5ème rang de la catégorie LM GTE Am.

24h mans 2012 Porsche Imsa Performance #67 Nicolas Armindo

6ème heure

 

No

Voitures

Pilotes

Tours

Ecart

M.T.

1

50

Chevrolet Corvette C6 ZR1

Bornhauser / Canal / Lamy

81

 

4'01.234

2

58

Ferrari 458 Italia

Ehret / Montecalvo / Jeannette

81

9.792

4'01.965

3

67

Porsche 911 RSR (997)

Armindo / Narac / Pons

80

1 T

3'59.415

 

Reparti le couteau entre les dents, Nicolas Armindo signait d'entrée de jeu un chrono en 4’00’’0 … aussi rapide que celui des qualifications ! Nicolas Armindo a refait une partie du retard provoqué par le changement d’ampoule du phare droit, lorsqu’il passe le relai à Anthony Pons à 19h50. Une fois encore, toute l’équipe IMSA gère parfaitement cet arrêt éclair en une minute et reprend de précieuses secondes sur ses adversaires. Au même moment, le Flying Lizard Motorsport, grand adversaire du team IMSA, est victime d’un accrochage avec l’Audi R18 #3 et cède la tête de la catégorie. Touchée à l’avant et à l’arrière, la 911 GT3 RSR américaine va perdre de nombreux tours.

Alors qu’un superbe mano à mano se joue en tête des LM P1 entre Nicolas Lapierre et Benoît Tréluyer, une Toyota et la Ferrari AF Corse #81 s'accrochent au virage de Mulsanne. L'accident qui s'ensuit entraine leur abandon. La course est neutralisée et Anthony Pons va passer pratiquement tout son relai derrière la voiture de sécurité. La Parisien gère parfaitement la situation. Quand la neutralisation prend fin, le pilote enfin libéré, boucle plusieurs tours rapides avant de redonner le volant à Nicolas Armindo.

L’alsacien, malgré la gestion des dépassements des LM P2 et des LM P1, bat rapidement son meilleur tour en course en 3’59.415. Ces efforts payent et la Porsche gagne du temps en piste comme dans les stands. Elle dispute dorénavant la tête de la catégorie LM GTE-Am à la Corvette #50 de Larbre Compétition conduite à ce moment-là par le célèbre pilote portugais Pedro Lamy.

A 22h41, Nicolas Armindo refait un passage éclair par les stands pour ravitailler avant d'enfoncer le clou et s’installer en tête de la course de GTE-Am.
 
Nicolas Armindo
"Je suis énervé par les concurrents LM P2 qui me dépassent dans les esses Porsche. Si je ne leur ouvre pas la porte on finit tous dans le mur. C’est une catastrophe, je ne comprends pas pourquoi ils n’attendent pas un virage pour que chacun perde le moins de temps possible. Il faut qu’ils réfléchissent un peu, je suis jeune je ne veux pas avoir d’accident et me faire mal".

Nicolas Armindo, toujours au commandement provisoire du GTE-Am, ne relâchait pas ses efforts lors de son relais. En bouclant les 13,629 km du Circuit des 24 Heures en un peu plus de 4 minutes au tour, soit un temps toujours équivalent à celui des qualifications, il construisait une avance suffisante pour passer le volant au 116ème passage sans céder sa position de leader provisoire du GTE-Am.

Raymond Narac, ainsi revenu dans le cockpit de sa 911 GT3 RSR, reprenait la piste 8 secondes devant Patrick Bornhauser, son challenger. Le pilote normand s'appliquait ensuite à suivre le même tableau de marche que lors de ses précédents relais. Avec son rythme de métronome, il prenait environ 10 secondes au tour au pilote de la Chevrolet. Dans son élan, Raymond Narac s'était rapidement construit une avance de 1 tour qui grandissait encore lorsque Patrick Bornhauser cédait son baquet à Julien Canal à dix heures de l'arrivée.

Le Normand ne relâchait pas la pression, bien au contraire, puisqu'il signait jusqu'à la fin de son relai des chronos toujours inférieurs à 4 minutes et 10 secondes. Le capital temps ainsi constitué permettait à l'équipe de procéder à nouveau à un ravitaillement sans mettre en péril leur leadership.

Anthony Pons, pointait ainsi en 32ème position à son premier passage alors que le compte à rebours indiquait encore treize heures et 20 minutes de course. Il résistait autant que possible au retour de Julien Canal mais sans jamais permettre à son adversaire de s'approcher à moins de 10 secondes. Les temps des deux hommes étaient très proches, séparés d'à peine quelques secondes au tour pendant toute la durée de ce relai. Et c'est de la première position de la catégorie LM GTE-Am que Anthony Pons regagnait les stands pour rendre le volant à Raymond Narac.

Dans ces conditions, la phase de réveil est optimisée par le préparateur physique de l'équipe, Xavier Feuillée, qui amène le pilote à son niveau maxi d'acuité visuelle et de prise de décisions. A peine installé dans la voiture, il faut, entre autre, attaquer la ligne droite des Hunaudières à fond. L'objectif immédiat étant de revenir le plus rapidement possible sur la Chevrolet Corvette #50 de Julien Canal qui passait leader après le dernier ravitaillement de la Porsche #67.

Quelques boucles suffiront au normand pour reprendre l'avantage sur son adversaire. Une fois le leadership reconquis, la Porsche #67 reprenait son immuable cadence en un peu plus de 4 minutes jusqu'à ce nouveau passage de témoin en faveur de Nicolas Armindo.

L'Alsacien s'emparait à nouveau de la tête de la course ravissant le leadership chez les GTE-Am à Patrick Bornhauser, le coéquipier de Julien Canal.

Mi-course

 

No

Voitures

Pilotes

Tours

Ecart

M.T.

1

67

Porsche 911 RSR (997)

Armindo / Narac / Pons

163

 

3'59.415

2

50

Chevrolet Corvette C6 ZR1

Bornhauser / Canal / Lamy

163

52.063

4'01.234

3

57

Ferrari 458 Italia

Krohn / Jönsson / Rugolo

161

2 T

4'02.939

 

L'échappée était cependant de courte durée puisqu'interrompue par l'entrée du Safety car à 4h58. Une neutralisation provoquée par la Porsche n° 75 de Prospeed Competition sortie de la piste à hauteur des Virages Porsche. La direction de course en profitait pour maximiser le travail des commissaires aux différents points sensibles du tracé où la piste méritait un bon nettoyage.

C'est à ce moment que Franck Rava prenait la décision de faire rentrer la voiture tricolore dans son stand pour un grand classique des courses de longue haleine. Rentrée dans le box, les mécaniciens se ruaient sur la belle allemande et changeaient en moins de 5 minutes les plaquettes de freins avant, tout en procédant à un contrôle général de la voiture.

Dès ces opérations de maintenance terminées, Nicolas Armindo reprenait la piste pour venir se positionner dans le peloton, toujours sous contrôle de la direction de course mais après avoir concédé plusieurs places. Une fois la meute libérée, la Porsche # 67 reprenait sa course vers la position de tête tant convoitée et bientôt atteinte.

Franck Rava
"Nous avions programmé une intervention de maintenance des freins entre la 10ème et la 15èmeheure. Nous avions imaginé qu'elle pourrait avoir lieu lors d'un safety Car. Celui-ci est intervenu plus tôt que prévu mais nous tentons le pari. Là encore, l'équipe a parfaitement travaillé car le changement des plaquettes a été effectué en quelques minutes seulement. "
 
Après 20 Heures de course, La bagarre fait rage entre la Porsche IMSA et la Corvette Larbre Compétition #50 qui surclassent leurs adversaires et luttent depuis près de 12 heures pour la victoire.
Anthony Pons n’a pas tâche aisée pour ses débuts aux 24 Heures du Mans face à un équipage expérimenté. Il parvient à tourner régulièrement après un arrêt rallongé en raison d’un plat sur un des pneumatiques. Ses temps affichent 4 minutes et 13 secondes puis descendent en 4’10 pour finalement terminer son relais en 4’09.

Lors du ravitaillement suivant, l’équipe doit encore changer un pneu et voit la Corvette Larbre Compétition, emmenée précédemment par Julien Canal et désormais aux mains de Pedro Lamy, repasser devant. IMSA réplique en relançant Raymond Narac en piste pour contrer la progression de la Corvette puis reprendre l'avantage. Le "patron-pilote" termine son double relai en tête mais doit composer avec une redoutable équipe Larbre Compétition dont la Corvette #50 ne lâche pas prise.

Les deux leaders sont séparés de 22 secondes à 9h32 et se livrent un duel d’anthologie, à coups de dixièmes. Pourtant, l'expérience du pilote portugais semble le maintenir en tête. Loin de se laisser compter, Raymond Narac tente d’inverser la tendance à la fin de son premier relai du matin et surclasse Pedro Lamy un instant. A son tour, le portugais enfonce le clou pour s’adjuger 30 secondes d’avance avant le 19e ravitaillement.

18ème Heure

 

No

Voitures

Pilotes

Tours

Ecart

M.T.

1

50

Chevrolet Corvette C6 ZR1

Bornhauser / Canal / Lamy

245

 

4'01.234

2

67

Porsche 911 RSR (997)

Armindo / Narac / Pons

245

14.548

3'59.415

3

57

Ferrari 458 Italia

Krohn / Jönsson / Rugolo

241

4 T

4'02.939

 

C’est à 9h45 que la Porsche #67 entre dans la voie des stands, toute l’équipe redouble d’efforts pour réaliser un arrêt de 58 secondes, record ! Le gain de temps est considérable et ramène la Porsche 911 GT3 RSR à seulement 5,9 secondes de Pedro Lamy deux tours après. La Corvette ravitaille en effet un tour plus tard que la Porsche en raison de décalages en course et d'une pénalité sanctionnant Raymond Narac de 30 secondes pour avoir remis les gaz trop vite et dépassé de 2km/h la vitesse limite dans la voie des stands durant la nuit.

Peu importe ces péripéties, Raymond se bat comme un beau diable pour contrôler l’échappée de Pedro Lamy. A 10h35, l’écart n’est que de 16 secondes entre les deux hommes. C’est le combat qui tient tous les spectateurs en haleine tant la lutte est serrée en catégorie LM GTE-Am.

Dix minutes plus tard, IMSA Performance envoie Nicolas Armindo en piste. Larbre Compétition réplique en ne changeant ni les pneus ni le pilote et l’écart remonte à 50 secondes : le duel continue ! Après 20 heures de course, Nicolas se montre très vite incisif et reprend une seconde au tour au pilote Portugais. Tout est en encore possible, il reste 4 heures avant le drapeau à damier...

En fin de matinée, chaque tour de Nicolas Armindo est inférieur à 4 minutes. Déchainé et régulier, il signe des chronos encore plus rapides qu'en qualifications, claquant même un 3.59:00. A ce rythme, l'écart entre les deux pilotes passe sous les 30 secondes à 11h30. Encouragé par son propre effort, l'Alsacien grave un nouveau record dans la foulée en 3.58:579 !

A cette cadence, il est idéalement placé à 17 secondes pour prendre le commandement lorsque la Corvette #50 de Labre Compétition ravitaille. Mais la satisfaction de pointer en tête ne dure qu'un temps car Nicolas Armindo devra lui aussi repasser par les stands.

Il ressortait logiquement derrière son adversaire après cet arrêt… pour de nouveau repartir à l'assaut. De 6 secondes à 11H46, l'écart entre la Porsche 911 GT3 RSR  #67 du team IMSA Performance et la Chevrolet Corvette de Labre Compétition fond comme neige au soleil : l'Alsacien reprend la tête de la course à moins de 3 heures de l'arrivée.

Sur sa lancée, il se construit une poignée de secondes d’avances avant que la sortie de piste de l'Audi R18 n°2 n'entraîne l'intervention du safety-car pour une seconde neutralisation de la course. Instantanément, Franck Rava, le team-manager, et Félix Barre l'ingénieur de la voiture, décident de profiter du régime de Safety-car,  tant pour relayer Nicolas que changer de pneus sans perdre trop de temps au classement.

Le bénéfice de cette tactique est immédiatement visible lorsque la direction de course libère de nouveau le peloton : malgré cet arrêt, le "Pilote-Patron" n'est distancé que de 1 seconde et 40 centièmes par Julien Canal qui doit, à son tour, observer un arrêt ravitaillement beaucoup plus pénalisant en phase de course.

24h mans 2012 Porsche Imsa Performance #67 Raymond Narac

Logiquement, Raymond Narac devance la Chevrolet Corvette de Julien Canal lorsque celui-ci revient en piste. De 12 secondes d'avance, l'écart grimpe à 31 secondes à deux heures de l'arrivée et restera stable pendant une demi-heure encore avant que de nouveaux arrêts ravitaillements  n’interviennent pour les deux voitures. Nicolas Armindo, reprend la piste sur la Porsche 911 GT3 RSR  #67 devant sa rivale américaine pilotée par Julien Canal.

Les deux voitures sont inséparables, à tel point qu'elles rentreront ensemble et simultanément dans les stands pour leur tout dernier relai. De concert, les deux équipes techniques font un complément d'essence puis relâchent Anthony Pons tandis que Pedro Lamy reste au volant pour Larbre Compétition. Anthony devait réglementairement accomplir son temps de roulage minimum. Dans un ultime effort le Portugais parvenait à passer Anthony Pons, qui, dès sa première participation dans la classique mancelle, termine sur le podium -médaille d'argent-… qu'un pneu crevé, dans le dernier tour, aurait pu compromettre.

Arrivée

 

No

Voitures

Pilotes

Tours

Ecart

M.T.

1

50

Chevrolet Corvette C6 ZR1

Bornhauser / Canal / Lamy

329

 

3'58.534

2

67

Porsche 911 RSR (997)

Armindo / Narac / Pons

328

1 T

3'58.579

3

57

Ferrari 458 Italia

Krohn / Jönsson / Rugolo

323

6 T

4'00.608

 

Nicolas Armindo
«  Je suis satisfait de la performance mais nous avons joué de malchance avec le phare à réparer samedi après-midi, nous allions forcément le payer à un moment donné. C'est ce qui c'est passé lors des vingt dernières minutes. Larbre n'a pas fait de faute, ils ont vraiment fait une belle course. Nous, nous avions poussé au maximum car nous savions que nous pouvions aller plus vite. Mais nous n'avons pas pu mettre suffisamment d'écart entre Larbre et nous à cause de petites imperfections, de petites fautes de pilotage, et un tout petit excès de vitesse dans la voie des stands. Ça fait partie de la course, nous avons fait un peu plus d'erreurs que Larbre et c'est eux qui ont gagné. C'est normal. J'ai toujours cru que je pouvais faire quelque chose de bien….ça a été difficile pour moi, ces dix dernières années, de me battre sans sponsors et sans budget, j'ai toujours réussi à trouver des volants auprès de gens qui me faisaient confiance et je ne les ai jamais déçu. C’est comme ça que je suis là aujourd'hui. Je remercie beaucoup toute l'équipe qui a toujours été derrière moi. »

Raymond Narac
« C'est mon deuxième podium lors des 24 Heures du Mans. Aujourd'hui, nous offrons un podium à Porsche et à nos partenaires ce qui me tient particulièrement à cœur. Nous sommes le seul représentant de Porsche sur le podium du Mans cette année ! Pour résumer le week-end: les pilotes ont fait du bon travail même si nous avons commis des petites erreurs… Sans ces petites erreurs, peut être que nous aurions gagné haut la main. Mais pour moi c'est un bon week-end qui vient saluer, féliciter le travail de toute l'équipe. Sans eux, aucun pilote n'aurait pu vivre ce moment sur le podium.  C'est la plus grande course du monde, quand on monte la haut, c'est impressionnant. Voir tout ce public pour nous supporter dans un pays qui devient un peu autophobe c'est magique. Emouvant. Ils font aussi partie du mythe de cette épreuve, merci à eux. »

Anthony Pons
" Je voulais surtout rapporter cette coupe. Les sensations sont énormes, grandes mais avec une pointe de déception. Mes deux compères sont des « lions enragés ». Quand Félix, notre ingénieur, s'est rendu compte que la tâche serait très difficile, il les a beaucoup sollicités. C’est normal, j'ai peu d'expérience, maintenant il faut que je progresse en performance. Je vis un rêve éveillé… Je vais mettre un certain temps à m'en remettre et je prends conscience qu'avoir ce trophée dans les mains est un privilège. J'espère revenir. J'ai compris un certain nombre de chose dans les derniers tours et je verrai donc l'épreuve d'une autre manière."

Franck Rava
« Que ce soit les pilotes ou le staff, toute cette course était vraiment bien préparée depuis 8 mois. Rien n'a été loupé mais deux trois petites choses font que ça n'a pas voulu aller jusqu'au bout sur la première place.  Il y a un peu d'émotion. Nous savons apprécier une deuxième place. Vu le niveau et les teams présents aujourd'hui, c'est une grande fierté d'avoir cette coupe. C'est notre deuxième ici après celle de 2007… Jamais deux sans trois,  dit-on ! Nous ferons tout pour confirmer le dicton. Je remercie toute l'équipe pour son grand travail et tous nos partenaires !  »



Porsche 911 RSR (997) LMGTE Am M no 67

Engagement Imsa Performance Matmut

N. Armindo / R. Narac / A. Pons

 

Pos

Temps

Moyenne

Qualification 1

45

4:00.332

204.2

Qualification 2

43

4:00.829

203.7

Qualification 3

46

4:07.180

198.5

Grille de depart

51

4:00:332

204.2

MT en course

 

3:58:579

205.7

 

 

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