Les premières réactions d'Henri Pescarolo concernant la Peugeot 908 Pescarolo

Pescarolo Peugeot interviewOn attendait trois Peugeot 908, il y en aura une 4ème confiée à Pescarolo Sport

Le planning, les objectifs, les pilotes, l'avenir

 

 

 

On attendait trois Peugeot 908, il y en aura une 4ème confiée à Pescarolo Sport

C’est vrai que face à l’armée des Audi, avoir une 908 c’est un plus pour Peugeot Sport. Je me suis posé la question, est-ce bien rationnel au moment ou nous avons développé une toute nouvelle voiture de n’engager qu’une Pescarolo Judd ? Mais c’est une occasion extraordinaire de se rapprocher d’un grand constructeur. C’est une occasion extraordinaire pour toute mon équipe que de travailler avec cette superbe voiture qu’est la 908 qui était de loin l’année dernière la voiture la plus rapide sur la piste. Les choses ont un peu changée cette année puisque l’on a baissé la puissance de la motorisation dieselle mais on est là, et c’est notre mission, pour aider Peugeot à gagner les 24 heures du Mans. Donc logiquement on ne devrait pas se mêler à la bagarre de tête avec les six voitures de pointes. Je crois que le nombre ça fait parti des armes décisives dans une course d’endurance. Je n’oublie pas non plus que notre voiture, la Pescarolo Judd, aura énormément progressé, vous allez la voir bientôt et nous avons fait un gros travail aérodynamique et à mon sens elle ne sera pas très loin des Peugeot. Nous aurons donc deux voitures de pointe chez Pescarolo Sport, c’est un grand honneur pour nous et je remercie l’Aco d’avoir accepté cet engagement un peu étonnant. C’est un grand honneur pour nous d’avoir à gérer une 908 car c’est une voiture très compliquée, superbe, qui va très vite.

 

Le mois de juin est très proche, il y a beaucoup de travail pour s’adapter à cette voiture ?

Ce sera une 908 évolution, c'est-à-dire que ce ne sera pas le dernier modèle des 908, les trois voitures d’usine auront quelques évolutions en plus par rapport à la notre, par contre, nous aurons les évolutions aérodynamiques qui vont la rendre éligible pour cette course car vous savez que le règlement a changé. Donc beaucoup de travail pour nous, car nous avons déjà deux voitures à préparer pour la première course du championnat à Barcelone, ce sont deux voitures Pescarolo Judd, une nouvelle carrosserie à construire plus l’arrivée de cette 908 qui va vraisemblablement nous être livrée après avoir participé à sa construction au mois de Mai. Nous ferons une première mise en main fin mai à Magny cours et nous arriverons au Mans avec deux voitures très différentes, deux voitures très performantes donc une grosse charge de travail à gérer pour Pescarolo Sport et nous sommes prêts à assumer ce genre de charge.

 

Maintenant, vous allez enfin savoir quelle est la différence entre le diesel et l’essence

Quand j’ai donné mon avis, on pouvait me suspecter de ne pas être objectif maintenant on ne pourra plus le dire puisque j’aurai une voiture de chaque. L’Aco est en train de faire en sorte que les différentes motorisations s’harmonisent, nous avons parlé des diesels, des essences, mais il y a aussi les hybrides. Je crois que l’on est sur la voie d’une normalisation et en tout cas, je serai aux premières loges pour pouvoir vous dire ce que je pense des nouvelles équivalences.

 

Fier de ce challenge ? Car c’est aussi une reconnaissance, bien que les liens avec Peugeot ne datent pas de hier mais c’est aussi une reconnaissance du bon travail effectué.

C’est une grande fierté pour Pescarolo Sport quand Olivier Quesnel m’a dit que la seule écurie à laquelle il envisageait de confier une 908 était Pescarolo Sport. Indépendamment des liens affectifs que j’ai toujours eu vis-à-vis de Peugeot, c’est une reconnaissance du travail effectué. Ce sera pour nous notre dixième participation au Mans en tant que Pescarolo Sport, qu’un constructeur comme Peugeot qui confie pour la première fois une voiture à une écurie privée, car même du temps de la 905, ce n’était jamais arrivé, est une grande reconnaissance de la compétence de Pescarolo Sport et du travail que l’on a fourni pendant dix ans.

 

Quand et comment ce sont passées les relations avec Olivier Quesnel ?

Cela c’est passé très peu de temps avant la clôture des engagements. J’ai reçu un coup de fil d’Olivier me proposant d’engager à la place de mes deux Pescarolo Judd, une 908 et une Pescarolo Judd. J’avoue que j’ai été très surpris et je ne m’y attendais pas du tout. Ca m’a posé un cas de conscience.

Nous avons développé une toute nouvelle voiture qui va vous surprendre au vu des résultats obtenus en soufflerie. C’est une voiture très achevée, très élaborée, très aboutie et très rapide, donc est ce que c’était rationnel de retirer une de mes voitures pour engager une 908 ? Peut-être pas, mais c’était un tel honneur que Peugeot confie pour la première fois de son existence une voiture à une écurie privée que cela m’était difficile de refuser. D’autre part, je pense, et on va voir si ça se vérifie, qu’une voiture diesel devrait être un peu plus rapide qu’une voiture essence cette année. L’Aco poursuit un but et ils ont une approche prudente et progressive vers des équivalences parfaites.

La 908 est une voiture tellement fabuleuse et on l’a tellement vu se battre en tête et que d’en avoir une chez Pescarolo sport …  j’en ai discuté avec mon équipe, avec Claude Galoppin, nous n’avons pas pu refuser un tel honneur.  De plus, sur le plan médiatique, c’est très intéressant, très important et surtout c’est peut-être le début d’une collaboration plus suivie avec un grand constructeur et c’est ce dont rêve toutes les écuries privées. Tous ses éléments ont fait que j’ai fait la demande et j’ai attendu avec anxiété la décision de l’Aco parce que ce n’était pas évident compte tenu de la qualité du plateau que cette voiture soit acceptée.

 

En cas de refus de l’Aco, vous vous seriez retrouvé avec une seule voiture essence ou vous auriez pu basculer sur deux Pesca Judd ?

Non, nous ne pouvons pas revenir en arrière. C’est le risque que j’ai pris. Si cette Peugeot n’avait pas été acceptée, il n’y aurait eu qu’une seule Pescarolo Judd aux 24 heures du Mans cette année. Ceci dit, en faisant une demande pour deux Pescarolo Judd, je n’avais pas plus d’assurance qu’elles soient acceptées toutes les deux.

 

Vous êtes arrivé avec un gros doute ou confiant ce matin ?

Le bruit courrait depuis deux ou trois jours, donc je me suis dit que si le bruit coure, c’est qu’il y a peut-être eu des fuites à un endroit quelconque. J’avais donc quelques espoirs, mais l’Automobile Club de l’Ouest est souverain dans ses invitations et j’espérai que ces bruits et ces fuites ne leur posent pas de problèmes car ils n’aiment pas trop qu’on sache à l’avance ou que l’on prétende savoir à l’avance qu’elle sera la liste des voitures engagées aux 24 heures du Mans. Donc j’attendais avec anxiété, je suis donc maintenant parfaitement rassuré mais aussi parfaitement conscient de la responsabilité supplémentaire qui est sur les épaules de Pescarolo Sport. Ce ne sera pas une auto aussi évoluée que les nouvelles 908 d’usine pour ce qui concerne la motorisation. Nous aurons je pense la même évolution aérodynamique pour répondre au nouveau règlement. Nous serons, je l’espère, entre les Peugeot et les Audi de pointe et devant toutes les autres. La Pescarolo Judd sera à mon avis pas loin, ca va être intéressant.

 

Entre la proposition d’Olivier Quesnel et la demande d’engagement, vous aviez combien de temps ?

Je n’avais pas beaucoup de temps pour réfléchir car  Olivier et Bruno Famin sont arrivés à la conclusion assez tardivement qu’ils avaient assez de matériel en magasin pour fabriquer une 4ème voiture et eux ne pouvaient pas l’engager. Ils m’ont fait cette demande très peu de temps avant la clôture des engagements et je n’ai pas eu beaucoup de temps pour me décider. Une fois la demande d’engagement clôturée, c’est terminé. En quelques jours, avec mon équipe, mes partenaires, il fallait décider d’y aller ou pas.    

 

Techniquement, il faudra bien connaitre la voiture, comment vont se passer les tests ? Qui de chez Peugeot viendra vous aider ? Comment ça va se dérouler ?

C’est déjà prévu. Normalement on participera à la construction de la voiture. Quelques membres de Pescarolo Sport iront à Vélizy pour bien connaitre cette voiture, car, comme vous le savez, c’est une voiture très compliquée. Nous participerons donc à la construction et nous devrions la toucher pour les essais fin mai à Magny cours car Peugeot à réserver le circuit pendant quelques jours pour faire tourner les trois voitures officielles. Nous serons appelés à participer à ces essais avec notre 908. Nous aurons des pilotes qui connaitront forcement beaucoup moins la 908 que les pilotes d’usine et une équipe technique qui aura moins l’habitude de gérer une 908 que l’équipe d’usine. Nous aurons donc peu de temps pour nous adapter à cette nouvelle voiture. J’ai des pilotes d’expérience, mais je ne sais pas encore qui sera au volant de la Judd ou de la Peugeot mais j’en ai déjà une petite idée. Ca se fait un peu en collaboration avec Peugeot car évidemment ils m’ont demandé d’aligner de bons pilotes au volant de cette voiture, mais comme chez Pescarolo Sport il y a en général de bons pilotes, ca ne devrait pas poser de problèmes.

 

Financièrement, comment ça se passe ? Est-ce qu’il y a un surcout pour l’équipe ou est-ce que la voiture est fournie gracieusement ?

Dans cette période de restriction, la mission d’Olivier Quesnel a été de le faire à condition que cela ne leur coute pas beaucoup d’argent donc on participe très largement effectivement à la dépense supplémentaire pour Peugeot d’avoir une 4ème voiture. D’un autre côté, nous économisons le fait de ne pas engager une 2ème voiture Judd au Mans. Ca va nous couter un peu d’argent mais c’est prévu comme ça.

 

Est-ce que le budget est déjà bouclé ? Vous êtes certain d’en disposer ?

Pour ne rien vous cacher, aucun budget n’est bouclé malheureusement. Vous savez que la période est très délicate. Notre mission est de trouver le budget du Mans pour la Peugeot 908 mais aussi pour deux voitures dans le championnat Le Mans Series. Je pense que l’effet 908 va nous aider dans cette tache qui va être ardue.

 

Avec deux voitures aussi différentes pendant la course, pour une équipe réduite, cela va vous demander une organisation très pointue et très particulière.

Il y aura une organisation particulière mais finalement très pas différente de celle que j’ai d’habitude. Quand on engage deux voitures au Mans, on a deux équipes parfaitement autonomes. Il y aura très certainement de la part de Peugeot Sport une aide technique surtout en ce qui concerne la motorisation. Peut-être aussi pour superviser l’ensemble de l’opération ? C’est ce que nous sommes entrain de mettre au point avec Peugeot Sport. La base de l’équipe sera Pescarolo Sport, on va avoir à apprendre à gérer cette voiture. C’est une voiture parfaitement au point, sur laquelle il n’y a aucun développement à faire, il n’y aura que de la maintenance, on devrait pouvoir le faire correctement.

 

Vous imaginez un rapport de force entre les deux ? Laquelle sera devant en fonction du règlement 2009.

Logiquement et si rien ne change après Sebring, car il y a encore l’inconnue d’une nouvelle adaptation des règlements, on verra ce que fait l’Acura face aux Audi et aux Peugeot, donc si rien ne change après Sebring, je crois que cette Peugeot même type 2008 Evolution, c'est-à-dire un peu moins performante que les Peugeot 2009, on devrait être devant les voitures essence. Mais avec le bond  que l’on a fait en soufflerie, qu’il reste à vérifier sur la piste, on ne devrait pas être très très loin. Le gros dilemme serait que dans le dernier tour, la Pescarolo Peugeot soit en tête devant la Pescarolo Judd. Dans ce cas, je m’enfermerai dans un motor-home pour ne pas avoir à prendre de décision.

 

En fin de saison, vous avez évoqué la participation de la 908 à l’Asian LeMans Series.

Ca, c’est un souhait de l’Aco et de Peugeot. Olivier vous l’a confirmé il ne sait pas encore ce qui arrivera après Le Mans. Ca intéresserait Peugeot, s’ils ne sont pas en mesure d’y aller, que l’on puisse engager cette voiture. Moi j’aimerai aussi engager une Pescarolo Judd, il ne faut pas oublier que Pescarolo est un constructeur et que notre objectif est de vendre des voitures et le continent asiatique n’est pas à négliger. Si on peut faire la même opération, c'est-à-dire une Peugeot et une Pescarolo, on le fera.

 

Pour l’équipe de pilotes, ce sera des têtes connues chez Pescarolo Sport ou on peut avoir des surprises ?

Non, il n’y aura pas de grosses surprises. La surprise, vous la connaissez déjà, c’est que Porsche n’a pas donné l’autorisation à Emmanuel Collard de conduire pour nous au Mans puisqu’il sera au volant de l’un des Spyder. J’ai l’impression qu’il va se passer quelque chose d’identique pour Romain Dumas, je ne suis pas encore sure mais j’attends la réponse. Ca ferait deux piliers de l’équipe Pescarolo qui ne seraient peut-être pas là ou qui ne seront pas là. Il peut y avoir des surprises pour les autres.

 

Il faudra donc recruter à l’extérieur

Forcement, il faudra recruter à l’extérieur. J’aurai peut-être deux équipes différentes. Une équipe qui ferait LeMans Series et une autre équipe pour Le Mans. J’ai pour mission de trouver des pilotes qui apportent un budget pour la Lemans Series et il est évident que sur la Peugeot comme sur la Judd, il ne peut y avoir que des bons pilotes donc je m’oriente vers deux équipes de pilotes différentes. Le fond de l’équipe sera le même.  

 

Depuis la demande d’engagement de la 908, des partenaires ou des pilotes sont-ils venus frapper à la porte ?    

A partir d’aujourd’hui, j’espère que ça va se passer car le bruit ne courre que depuis deux jours. Cela n’a pas laissé le temps aux gens de prendre conscience que c’est une réalité. Ce que l’on espère, c’est que ca donne des idées à des partenaires. Les pilotes, c’est certain que quelques uns vont se montrer intéressés. Aux 24 heures du Mans, je ne peux avoir que six pilotes de pointe, car je n’ai pas envie d’hypothéquer les chances de la Pescarolo Judd. Nous avons fait un tel effort sur le plan aérodynamique que c’est une voiture sur laquelle je compte beaucoup. Ca ne veut pas dire que les pilotes qui feront Le Mans Series seront mauvais, mais je pourrais peut-être faire appel à des pilotes susceptibles d’apporter un budget sans que ça soit péjoratif. J’ai eu Harold Primat l’année dernière, et il est maintenant chez Aston Martin. Je peux donc avoir ce genre de pilote avec moi en Lemans Series.

 

Dans le package Peugeot, il y a un pilote ?

Nous sommes entrain de voir avec Peugeot une solution commune

 

Est-ce un impératif de prendre un pilote estampillé Peugeot ?

Non, ce n’est pas un impératif. Nous avons l’entière liberté de décoration, de gestion, de sponsoring. C’est vraiment une 908 privée entièrement gérée par Pescarolo Sport.

 

Pour Le Mans, il y aura une stratégie d’équipe avec Peugeot ou est-ce que ce sera totalement fermé et autonome ?

Autonome oui, mais il est évident que j’ai une mission qui m’a été confié par Peugeot. C’est d’assurer face à Audi une place, la meilleure possible pour le cas ou il se passerait quelque chose dans les trois voitures d’usine. Je ne pense pas que Peugeot viendra me demander de faire ralentir une voiture Peugeot si elle est devant une autre Peugeot.

 

Courir contre l'usine, cette double casquette ? C’est une première ?

Ce n’est jamais arrivé chez Peugeot en tout cas. De la 905 jusqu’à la 908, ils n’ont jamais pensé qu’ils pouvaient confier ce genre de voiture à une écurie privée. Ca m’est déjà arrivé dans ma carrière, souvenez-vous quand j’étais avec Reinhold Joest, on se battait contre l’usine Porsche et nous les avons battu (Le Mans 1985). C’était une situation relativement fréquente chez Ferrari  pour remonter dans l’histoire (Le Mans 1965) et chez Porsche. Cette situation n’a jamais existé chez Peugeot, ni chez Matra.

Pour reprendre l’exemple de Reinhold Joest, c’est comme ça qu’il a commencé. Il s’est rapproché de plus en plus d’un constructeur et il a été choisi par Audi pour représenter et engager officiellement les voitures. Moi, mon rêve, c’est de me rapprocher d’un constructeur. Vous savez très bien que j’ai beaucoup participé avec Jean Pierre Nicolas à l’élaboration du programme 908 avant qu’il ne soit officiellement engagé. Ca amène beaucoup de relations avec Peugeot, et je suis très fier d’avoir été choisi. C’est une grosse responsabilité mais c’est aussi une grosse responsabilité de construire des voitures et de les engager avec l’espoir un jour de les faire gagner.

 

Pour la constitution des équipages, la priorité est toujours donnée à des équipages français ?

J’ai essayé de prendre le contre pied de Renault qui refusait systématiquement de mettre un pilote français dans une Renault. Ayant été vacciné par Lagardère au bleu-blanc-rouge, j’ai toujours essayé de tenir cette ligne de conduite que l’on a continué avec Elf par la suite. Mais là, je n’aurai peut-être pas que des pilotes français cette année parce qu’il y a des impératifs budgétaires que vous connaissez tous dans cette période de crise qui font qu’il est extrêmement difficile de boucler un budget en ce moment.

 

Avec l’engagement de la 908, avez-vous estimé la différence de budget ?

Je ne sais pas exactement car il faut faire le calcul de ce que l’on économise en révision moteur, révision boîte. Mais c’est clair, ca va nous couter un peu d’argent. Logiquement, l’aspect médiatique de l’opération devrait nous permettre j’espère d’attirer de nouveaux partenaires. Ca sera la première fois que cohabite une voiture diesel et une voiture essence, deux voitures de pointe. C’est la première fois que Peugeot confie l’une de ses voitures à une écurie privée, c’est un grand honneur pour nous mais j’espère que ça va intéresser d’autres partenaires.

 

Est-ce que le partenariat sera reconduit ensuite ?

Nous avons parlé des Asian Lemans Series mais ça va surtout dépendre de ce que le groupe Automobiles Peugeot va décider après Le Mans.

 

Et sur les 24 heures 2010 ?

Ca, c’est la grande inconnue. Que va-t-il se passer en 2010 ? Même Peugeot ne le sait pas. Il n’y a dans ce domaine jamais de certitudes, ce que j’espère c’est qu’en 2010, un rapprochement avec Peugeot pourra se concrétiser mais je n’abandonne pas du tout mon rôle de constructeur. Je pense que vous allez être surpris en voyant notre nouvelle voiture. Nouvelle, très différente et j’espère très efficace. Tout est ouvert pour la suite

 

Et cette nouvelle voiture, on la verra quand ?

Vous la verrez très tard car comme vous le savez, j’ai traversé une zone de turbulence assez sévère en fin d’année. Nous avons commencé les programmes très tard. Il a fallut sécuriser mon écurie, mon avenir.  On débute, et pour la première fois depuis 10 ans, un vrai programme de soufflerie complet en partant d’une page blanche. C’est un travail colossal. La voiture est maintenant figée et nous avons lancé la mise en production des masters, des moules et des pièces et il n’y a pas un seul élément de carrosserie commun avec l’ancienne voiture, c’est donc un gros travail et nous aurons je l’espère une voiture prête pour Barcelone. La deuxième voiture engagée sera 2008 avec quelques évolutions 2009. Les deux voitures seront en configuration 2009 à partir de Spa.   

 

  Un grand merci à Henri Pescarolo pour sa disponibilité

Pescarolo Peugeot interview

Photo (c)les24heures.fr/Thierry Chargé

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