24 heures du Mans 2001 AudiC'est sous un grand soleil et devant un public de plus en plus nombreux que le coup d'envoi de la 69e édition des 24 Heures du Mans a été donné sur la Place des Jacobins comme il est de coutume au Mans.
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Lundi 11 juin et Mardi 12 juin, les 48 voitures retenues par le comité de sélection se sont présentées pour les vérifications techniques et administratives. A la suite de l'Audi n°3 du team Champion Racing/David Maraj, dix-sept LMP900, deux LMGTP, huit LMP675, neuf LMGTS et onze LMGT se sont succédées aux différents postes de contrôle.

Premier poste : contrôle administratif
Vos papiers s'il vous plait ... voilà résumé en quelques mots la première étape de ces vérifications administratives et techniques auxquelles doivent se plier les pilotes et responsables d'écuries.

Deuxième poste : Contrôle extérieur de la voiture et de la sécurité
Au Mans on ne badine pas avec la sécurité des pilotes, les voitures doivent donc toutes répondre à un cahier des charges précis. Les concurrents doivent être en mesure de présenter un certificat remis à l'issue d'un « crash test » qui prouve la fiabilité du matériel. Eh oui, une de ses voitures de rêve a tout bonnement été sacrifiée en quelques heures dans un des laboratoires agréé par la FIA ... Mais c'est le prix à payer pour avoir des véhicule de plus en plus sûrs pour les pilotes. Arceaux anti-tonneaux, cellule de survie, ... tout passe au crible.

Troisième poste : Contrôle intérieur de la voiture et de la sécurité
Après l'extérieur, c'est l'intérieur qui est inspecté à la loupe. Là encore, toutes les procédures de sécurité décrites dans le règlement doivent être scrupuleusement respectée et le pilote doit pouvoir s'extirper de son véhicule en moins de 7 secondes en position normale de conduite toutes ceintures bouclées. Extincteurs, harnais de sécurité, et autres coupes-circuits doivent être aux normes.

Quatrième poste : Contrôle des parties inférieures de la voiture (pont élévateur).
Vous avez déjà essayé de vous glisser sous un proto ? Effet de sol, oblige les voitures ont tendance à être très, très prêt du sol, alors quand il s'agit de jeter un coup d'oeil sur les « dessous », rien ne vaut un passage au pont élévateur. Là encore, les règlement à la main tout est soigneusement scruté et inspecté pour vérifier la conformité de l'ensemble mécanique.

Cinquième poste : Carrosserie, Pesage et pose des autocollants de conformité
Mètre à la main, les commissaires vérifient que toutes les mensurations énoncées dans le règlement ont été appliquées sans en faire une interprétation trop « libre ». Ensuite, il ne s'agit pas de jouer la coquetterie ici, car c'est bel et bien le poids qui permet de fixer les différentes catégorie (du moins en proto), donc avant de pouvoir arborer le « sacro-saint autocollant » de conformité, véritable sésame pour participer à la course, il faut passer par la balance.

Sixième poste : Photo de famille (voiture, mécaniciens, pilotes et accompagnateurs)
Voilà, s'en est terminé ! Maintenant, il s'agit de se mettre sur son 31, afficher son plus beau sourire, c'est l'heure de la traditionnelle photos de famille. Alors que les mécaniciens et membres du team ramènent la voiture dans son camion pour regagner le circuit, les pilotes ont droit à un bain de foule, une séance d'autographe et à répondre aux questions de Bruno, le speaker « officiel » des 24 Heures du Mans.

Toutefois, bien que ces voitures aient déjà fait l'objet d'une vérification attentive lors des préliminaires, neuf concurrents ont présenté quelques points non-conformes et devaient être revus dans la journée de mercredi pour être autorisés à prendre part aux essais qualificatifs.
Parmi les neuf concurrents qui devaient régulariser leur situation, on retrouve : la Dome n°10 du team Den Bla Avis - Team Goh, la Courage n°19 du team SMG, les MG n°33 et 34 du team MG Sport&Racing Ltd, la Reynard n°38 du team Roc Auto, les Viper n°55 et n°56 du team Paul Belmondo Racing, les Corvette n°63 et n°64 du team Corvette Racing Gary Pratt.
Finalement tout est rentré dans l'ordre et toutes les voitures ont pu s'élancer sur la 1re séance d'essais qualificatifs.

Cette 69è édition devrait être dominée, comme l'an passé, par les Audi. Mais la concurrence se fait de plus en plus pressante. Petit tour d'horizon des principaux équipages engagés en LMP900.

Audi grand favori, c'est une certitude, pour tous les observateurs mais aussi pour tous leurs adversaires, c'est l'avis de Karl Wendlinger le pilote Chrysler « Personne ne pourra venir les contrarier à la régulière ». La marque aux anneaux se présente au Mans avec 4 voitures, 2 officielles et 2 privées. En théorie, les R8 d'usine, ont un avantage, mais la qualité des équipages privés pourrait faire pencher la balance en leur faveur. Johnny Herbert, Ralf Kelleners et Dider Theys pour le Champion Racing sur l'Audi n°3. Stefan Johansson, Tom Coronel et Patrick Lemarié, pour la n°4 engagée par l'écurie du pilote suédois. D'ailleurs ces écuries ne font aucun complexe. « Nous venons pour gagner, affirme Lemarié, je suis sur que notre voiture est aussi bonne que les machines officielles ».

Le Français, qui est également pilote d'essais de l'équipe BAR en Formule 1, a rejoint très tard les rangs du team Johansson, mais apparemment il a impressionné son équipe par sa faculté d'adaptation. Et il a été lui même impressionné par l'Audi « elle pèse 300 kg de plus qu'une F1, mais elle freine très bien. Je n'avais jamais piloté avec un turbo, mais il est très souple ».

Derrière, tout le monde attend le retour de Bentley après plus de 70 ans d'absence, surtout que la marque britannique, propriété de VAG, utilise le même moteur que les Audi.

Mais la bataille sera rude. Les Chrysler sont apparues très compétitives lors d'essais privés. Les équipages sont impressionnants, avec notamment les triplettes Dalmas-Montagny-Sarrazin, et Wendlinger-Beretta-Lamy. Pour Hugues de Chaunac, le patron de l'équipe Oreca, qui engage les protos Chrysler, les choses sont claires « on ne joue pas la victoire cette année. Nous avons un programme initial sur 3 ans, donc ce que nous voulons c'est progresser. Cela serait parfait de terminer avec au moins 2 des 3 voitures, et ça serait encore mieux si l'une d'elles arrivait dans le top 5 ». Côté pilote, le discours est identique. Pour Stéphane Sarrazin : « l'important, c'est de faire le maximum, sans faire de bêtises, je suis assez confiant en fait ». Un discours repris par Karl Wendlinger « nous n'avons pas la pression de gagner, mais nous avons quand même une certaine pression, car il faut qu'on réussisse à réaliser le meilleur résultat possible avec ce matériel ».

Autre constructeur américain engagé par le biais d'un team français : Cadillac qui a fait appel aux savoir faire de Dams. Une équipe qui semble en retrait mais qui possède tout de même de bons arguments. « Extérieurement, la voiture est la même, raconte Jean-Paul Driot le patron de Dams, mais ne croyez pas que nous n'avons pas travaillé ! Toute la mécanique a changé, et s'il ne nous arrive rien, si on ne perd pas de temps au stand, on peut viser le podium ». Décidément, ce podium complètement monopolisé par Audi en 2000 semble cette saison à la porté de plus de monde ...

Et justement quand on parle de postulant aux trois premières places on pense forcément au team Pescarolo Sport dont la Courage-Peugeot a terminé 4e l'an dernier lors de sa 1re participation. Laurent Redon qui a rejoint les verts cette saison explique : « on est sûrement un peu moins performant que d'autres écuries, mais nous avons une équipe homogène, en confiance depuis l'année dernière et on pourrait tirer notre épingle du jeu ».

L'équipe Panoz semble en revanche avoir plus de difficulté, et n'espère pas grand chose de cette édition des 24 heures, même si Franck Lagorce, tient à souligner certains points positifs « J'ai rarement vu autant de motivation dans une équipe même si les résultats ne sont pas au rendez-vous, on a beaucoup travaillé et on donnera notre maximum pendant la course ».

 

 

Scrutineering and administrative checks - more than just a formality...
 
According to tradition, the 69th edition of the Le Mans 24 Hours kicked off in the Place des Jacobins, in blazing sunshine and amid a rapidly growing crowd.

On Monday 11th and Tuesday 12th June, the 48 cars chosen by the selection committee were present for the technical and administrative checks. After the N°3 Audi from team Champion Racing/David Maraj, came 17 LMP900's, 2 LMGTP's, 8 LMP675's, 9 LMGTS's and 11 LMGT's - all took their turn at the various check points.

But despite the rigorous testing that the cars were subjected to at the preliminaries, nine competitors did not conform to the required standards and had to be re-checked on Wednesday in order to be able to take part in the qualifying practice sessions.

Among the nine competitors who had to be re-checked were the N°10 Dome from Den Bla Vis - Team Goh, the N°19 Courage from the SMG team, the N°33 and N°34 MG's from MG Sport & Racing Ltd, the N°38 Reynard from the Roc Auto team, the N°55 and 56 Vipers from the Paul Belmondo Racing team, the N°63 and 64 Corvettes from the Corvette Racing Gary Pratt team.

Finally, everything was in order and all 48 cars launched themselves into the first set of qualifying sessions.

 

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