C'est sous un soleil radieux et devant un public nombreux qu'ont débuté en ce lundi de Pentecôte les vérifications administratives et techniques. Les 48 voitures sélectionnées étaient présentes au rendez-vous de cette 68ème édition.

 

Les commissaires techniques n'ont relevé que des points de détails et ont souligné le haut niveau de préparation de l'ensemble des équipes.

La voiture la plus légère est la WR N°36 (694 kg), la plus lourde étant la Porsche N°71 (1228 kg).
Côté pilotes, le benjamin est Gunnar Jeannette (18 ans) et le doyen Mario Andretti (60 ans). Ni l'un ni l'autre ne battent toutefois de record, puisque André Morel était âgé de 64 ans en 1952 et Ricardo Rodriguez n'avait que 17 ans en 1959 (on lui avait même refusé le départ l'année précédente).


CATEGORIE LM P900

La première voiture à se présenter aux différents points de contrôles fut la CADILLAC prototype badgée du numéro 1, sur laquelle sont associés Andy Wallace, Butch Leitzinger et Franck Lagorce. La seconde voiture est confiée à Max Angelelli, Wayne Taylor et Eric Van de Poele.
Installée sur une des voitures aux essais préliminaires de mai, la boîte de vitesse X-Trac a été préférée à la Emco précédemment utilisée. Ce changement s'accompagne d'une nouvelle suspension arrière, testée après les essais préliminaires sur le circuit de Monza en Italie. elle permet d'obtenir un train arrière moins "nerveux" préservant mieux les pneumatiques.
A noter la caméra infrarouge installée dans l'emplacement des optiques droits, utilisée pour le système de vision nocture équipant les deux voitures, avec un mini-écran placé sur le volant.

Cadillac est aussi représenté par l'écurie DAMS, qui aligne deux équipages. Une seule voiture dispose en revanche de la boîte de vitesse X-Trac et du nouveau train arrière, c'est celle d'Emmanuel Collard, Eric Bernard et Franck Montagny, qui ont récemment procédé à des essais de mise au point à Spa (sous la pluie) et Silverstone.
Rappelons que les Cadillac sont équipées par Pirelli, contrairement aux Audi, Panoz et Chrysler. Côté moteur, les quatre voitures sont équipées de la dernière évolution, avec une puissance portée à 590 chevaux.

AUDI : Sur le podium en 1999 pour sa première participation, la firme d'Ingolstadt fait figure de favorite de cette édition 2000.
Après trois jours d'essais la semaine dernière à Magny-Cours où les 9 pilotes ont pris le volant, les Audi se sont présentées avec des configurations aérodynamiques légèrement différentes et il est possible que plusieurs versions soient essayées mercredi soir.
En faisant son jogging, Stéphane Ortelli a remarqué que le Virage Ford était plus serré qu'aux essais préliminaires et il estime qu'il sera difficile de battre les temps réalisés en avril. Plus optimiste, son équipier Alan McNish table sur une pole en 3'30'', 3'31'' mais l'Ecossais pense que les honneurs des essais pourraient revenir à une autre marque qu'Audi : "La Lola-Judd et les Panoz vont aussi très vite, comme j'ai pu le constater en ALMS". Par ailleurs, les pilotes Audi se déclarent enchantés par la tenue de route de la R8 mais regrettent un manque de vitesse en ligne droite. Vainqueurs il y a deux ans sur Porsche, McNish-Ortelli-Aiello tenteront de mettre à profit leur bonne entente pour s'imposer à nouveau : "cette Audi est la meilleure voiture que j'aie jamais pilotée au Mans", affirme Stéphane.

PANOZ : Le constructeur américain a effectué des essais à Spa et Silverstone pour résoudre les problèmes de tenue de route rencontrés en avril. Les modifications ont surtout porté sur l'aérodynamique (spoiler et aileron arrière) afin de décharger le train avant et de rééquilibrer l'ensemble. Directeur de la Compétition pour le constructeur qui aligne deux modèles, David Price veille également sur les deux voitures du team TV Asahi (dont Kazumichi Goh est le propriétaire) et sur celle de Den Bla Avis.
La Panoz danoise se distingue des autres par son double bossage de cockpit et son gros arceau : deux particularités obligatoires en SRWC : "L'ACO ne nous a pas autorisé à modifier la voiture entre les essais préliminaires et la course. C'est pour nous un handicap en termes de poids et d'aérodynamique", explique John Nielsen. Toutes les Panoz sont équipées d'un moteur préparé par Elan Power Products et de disques carbone Hitco. Les voitures de l'usine et de TV Asahi sont chaussées en Michelin, la Den Bla Avis en Pirelli.
Côté pilotes, l'équipage du Spyder LMP N°11 tient la vedette avec l'Américain Mario Andretti associé à Jan Magnussen et à David Brabham.
Absent en 99, Pierre-Henri Raphanel défent pour la première fois les couleurs Panoz, avec Johnny O'Connell et le Japonais Hiroki Katoh sur la seconde voiture. "C'est une course que j'aime et je voulais revenir. C'est la cerise sur le gateau de participer aux 24 Heures à côté de mes programmes principaux au Japon", explique le Français, passé à plusieurs reprises tout près de la victoire dans la Sarthe.

BMW : C'est la troisième fois consécutive que ce châssis ex-usine se présente au pesage des 24 heures. Depuis l'an passé, la voiture de Thomas Bscher est passée des mains de David Price à celles de Michael Cane, qui faisait courir des McLaren de 1995 à 98 : "Je pense qu'Audi va gagner mais il nous est possible de terminer entre la 3e et la 5e place", affirme Bscher, qui estime que la réglementation 2000 pénalise moins sa BMW en ligne droite que les autres prototypes.

LOLA : Les B2K/10 ont reçu une évolution de carrosserie adaptée au circuit du Mans (spoiler plus court, aileron plus plat et extensions d'ailes avant allongées). La voiture de Rafanelli est propulsée par un moteur V10 Judd adapté à l'endurance alors que celle de Konrad est propulsée par un V8 Ford Yates/Konrad. La Lola / Rafanelli s'est montrée la plus rapide des voitures privées aux essais préliminaires et elle ne vise rien moins que la victoire, comme nous l'explique Didier de Radiguès : "Notre but, c'est de gagner. Nous avons un petit budget mais l'équipe n'a rien à envier aux équipes d'usine, la voiture est très bonne et nous n'avons jamais connu de problèmes de moteur. Quant à notre équipage, il est très homogène : on va rouler intelligemment mais en se donnant à 100%. Le pilote est le seul élément qui ne doit pas s'user sur 24 heures". Chez Konrad, Jan Lammers est également confiant : "Nous n'avons pas pu faire tous les essais que nous voulions mais en contrepartie, nous avons passé plus de temps à préparer la voiture. Nous sommes mieux préparés que l'an passé".

COURAGE : Il n'y a pas de voiture engagée par Yves Courage cette année, en revanche deux prototypes du constructeur manceau sont présents. Avec le soutien officiel de Peugeot pour la fourniture de moteurs V6 Peugeot préparés par Sodemo, le Pescarolo Sport engage un châssis C52. En dépit d'une casse moteur causée par un bris de courroie de pompe à huile, Henri Pescarolo est confiant sur le potentiel de cette nouvelle mécanique, qui a couvert près de 5000 km d'essais et beaucoup d'heures au banc. Une modification a été apportée sur la poulie d'entraînement de la courroie.
L'équipage, composé d'Olivier Grouillard, Emmanuel Clérico et du pilote de F3000 Sébastien Bourdais, tentera le sans-faute pour amener le prototype vert dans les cinq premiers dimanche. "L'arrivée, c'est comme toujours le premier objectif", a expliqué Henri Pescarolo, qui avouait que cette première participation de sa structure basée dans la technopole du circuit "est un aboutissement des efforts entrepris jusqu'ici et un nouveau départ. J'espère que nous sommes sur la bonne rampe de lancement pour présenter très rapidement un projet gagnant aux 24 heures, peut-être dès 2001".

De son côté, le SMG de Philippe Gache désormais basé à Avignon découvre peu à peu sa toute nouvelle C60 à moteur Judd. Après avoir participé à la course de Silverstone, l'écurie française est venue sur le Bugatti effectuer une séance de mise au point, durant laquelle elle a utilisé de nouveaux crabots et pignons de boîte Emco. Sur le papier, Gache est confiant dans le potentiel de la voiture, à l'aérodynamique très fine. "Courage a intégré très tôt dans la conception de la voiture le moteur Judd V10, qui a l'avantage d'un encombrement très faible". L'équipe a tenu son planning serré de préparation pour les 24 heures depuis qu'elle a reçu la voiture en mars dernier mais sa connaissance de la voiture est encore limitée. "Nous ne savons pas quels problèmes nous pouvons rencontrer".

REYNARD : Depuis les essais préliminaires, Oreca a travaillé sans relâche, effectuant des essais à Jerez, Monza et Valencia. Les principales modifications ont porté sur les géométries de suspension, le renforcement de la liaison coque-moteur ainsi que le refroidissement et la lubrification de la boîte. La direction assistée n'est pas utilisée pour des raisons de fiabilité. Les Reynard-Oreca sont propulsées par le V8 Mopar, dont la puissance n'a pas été communiquée. Celle du Johansson-Matthews Racing est équipée d'un V10 Judd, tout comme la Lola / Rafanelli et la Courage de Gache.


CATEGORIE LM P675

DEBORA : Seule voiture chaussée en Avon, la Debora est propulsée par un BMW 3,2L désormais préparé par Heini Mader (Randlinger précédemment). Pilote-essayeur BAR en F1, Patrick Lemarié débute aux 24 heures, tout comme Yann Goudy, issu de la F3. Tous deux pourront bénéficier des conseils du Manceau Jean-François Yvon, qui n'avait plus disputé les 24 heures depuis cinq ans : "Je connais les Debora pour en avoir piloté l'an dernier en SRWC avec Pierre Bruneau", explique Jean-François. Quant à Lemarié, il est également confiant dans sa voiture : "Elle est bien équilibrée et facile à conduire. Et je rêvais depuis longtemps de courir sur le circuit mythique du Mans".

LOLA : Cette Lola B2K/40 est bien différente de celles des team Rafanelli et Konrad. Conçue spécialement pour les catégories "junior" (SR2 ou LM P675), elle dispose d'un châssis en aluminium-nid d'abeille. Son moteur est un V6 Nissan de 3 litres préparé en Angleterre par AER (Advanced Engine Research). Il développe 400 ch et est équipé d'une injection électronique Pectel. Cette voiture est confiée à un équipage canadien, la voiture étant préparée en Ontario.

REYNARD-VW : Après les essais préliminaires, ROC a poursuivi la mise au point à Monza et Lurcy-Lévis, dans le centre de la France. En tout, quelques 5000 km d'essais ont été effectués depuis le début du programme. Le moteur VW, préparé en Allemagne par Hans Lehmann, développe 485 ch pour un régime maxi de 8500 t/mn. L'équipe ROC, dont Hugues Lardy (déjà vu chez Spice et Courage) est le directeur technique, a surtout travaillé sur le poids et la fiabilité. A noter que comme les Audi, les Reynard-VW sont équipées de disques de freins en carbone Brembo.

WR : Le travail de développement effectué depuis le 30 avril a porté ses fruits puisque l'ensemble des pilotes se déclare très satisfait de la tenue de route : "La voiture est facile à conduire et bien équilibrée", explique Richard Balandras, déjà présent dans l'équipe en 1995. "A cette époque, la WR était une F3 qui allait vite. Maintenant c'est plus une voiture typée Endurance qui ne pose aucun problème sur les bosses. Un passage en soufflerie a permis de régler le problème de turbulence rencontré par les pilotes, en montant un saute-vent sur le devant du cockpit". A noter que les équipages ont été modifiés depuis le 30 avril, le Normand Stéphane Daoudi ayant rejoint Pompidou et Bouvet sur la N°35.


CATEGORIE LM GTS

Chrysler : Le team Oreca candidat à sa succession, engage cette année encore trois voitures. Parmi les nouvelles figures, Anthony Beltoise fait équipe avec David Donohue et Nil Amorim, tandis que Dominique Dupuy rejoint à son habitude l'équipage vedette Olivier Beretta / Karl Wendlinger. Enfin, le roi de la Porsche Supercup, Patrick Huisman (vainqueur des trois dernières éditions), retrouve le volant d'une Viper aux côtés de Tony Archer et du Belge Marc Duez, après sa participation en 98.
Les voitures sont dans une configuration quasi identique aux essais préliminaires mais des essais de lame avant seront effectués avant la course.

Du côté des écuries privées, la voiture du Paul Belmondo Racing est un modèle "client 2000", dont le moteur est préparé par Mader. Comme les voitures d'Oreca, elle est équipée de freins carbone. Co-directeurs du team, Paul Belmondo et Claude-Yves Gosselin ont préféré laisser le volant à leur pilote de pointe Boris Derichebourg et à leurs clients Jean-Claude Lagniez et Guy Martinolle.

La voiture engagée par Mr Goh est en fait celle de Chamberlain Motorsport. Elle est équipée de pneus Dunlop et de freins acier, son moteur provenant de chez Caldwell. A son volant, on retrouve le Suisse Walter Brun, dont la première participation remonte à 1971 et la dernière à 1991. C'est l'Allemand Christian Gläsel (déjà vu l'an passé dans cette équipe) qui complète l'équipage.

CHEVROLET : Le Corvette Racing a animé le pesage en s'y présentant avec des chapeaux de cow-boys. Par rapport au modèle de série, ces Corvette C5-R ont reçu des suspensions plus typées course ainsi qu'une boîte Hewland. Celle-ci n'a que 5 rapports et sa commande est classique (en H). Les Corvette et les WR sont d'ailleurs les seules voitures à n'avoir que 5 vitesses. Le moteur est préparé à Détroit chez Katech (qui préparait les moteurs Chevrolet de Courage en 95 et Oldsmobile de Riley & Scott en 96). On annonce une puissance de 600 ch pour un régime maxi en course de 6400 t/mn. Goodyear est le partenaire pneumatique de cette équipe dirigée par Gary Pratt.

PORSCHE : Pas grand chose à signaler à propos des deux Porsche 911 GT2, voitures connues depuis longtemps. Celle du Fresinger Motorsport est confiée au "pilote maison" Wolfgang Kaufmann, associé à deux gentlemen-drivers japonais Iketani et Hané. Celle de Konrad est confiée à deux excellents pilotes : Jurgen Von Gartzen et l'ex-champion Transam Tom Kendall, associés à Charles Slater, un ancien propriétaire de l'IMSA.


CATEGORIE LM GT

12 exemplaires de la nouvelle 911 GTS-R sont alignés par des écuries privées dans cette catégorie exclusivement représentées par des Porsche.
Depuis les essais préliminaires, toutes les voitures ont été équipées de silencieux à l'échappement. La plupart d'entre elles ont remplacé leurs amortisseurs d'origine (Bilstein) pour des Moton, qui offrent une gamme de réglages plus large. D'autres équipes préfèrent les Penske ou les Sachs. Sur la voiture de Dick Barbour, on note la présence de freins AP à la place des Brembo d'origine. Les moteurs viennent directement de l'usine, sauf ceux des N°71 et 75 (Colucci et Manthey), qui sont préparés chez Porsche North America. Des modifications sont apparues sur les soupapes, les chemises ainsi que les raccords d'eau et de pompe à huile, causes de beaucoup d'abandons aux 24 heures de Daytona.

Hormis le côté technique, saluons le retour au Mans de Dick Barbour après 20 ans d'absence et la présence d'un team australien (Skea) pour la première fois depuis 1984. Peu de changements de pilotes sont à signaler : sur la N°78 engagée par Maury-Laribière, Thierry Depoix a laissé sa place à l'Italien Angelo Zadra. Sur la Skea N°82, Maassen, Murry et Mowlem sont confirmés.

Le Gunnar Racing, au sein duquel on retrouve François Migault (qui ne pilote pas toutefois), est présent avec Alex Job sous l'engagement du Manthey Racing. Le fils du team manager Kevin Jeannette, Gunnar, est le plus jeune participant de cette édition. Il a fêté ses 18 ans le 5 mai dernier et surtout, les 24 Heures ne constituent que sa quatrième course après Daytona, Sebring et Charlotte. Il a toujours été associé aux mêmes équipiers, aux côtés desquels s'était joint Paul Newman à Daytona.

Parmi les nombreux revenants au Mans cette année, on remarque Max Cohen-Olivar, sur la Porsche du Seikel Motorsport (n°76/Dunlop) aux côtés du Canadien Antony Burgess et de Michel Neugarten. Ce dernier devrait assurer 14 heures au volant.

Enfin, l'équipe Perspective (Porsche n°79/Pirelli) accueille une autre figure des 24 Heures, en la personne de Jean-Louis Ricci, qui court cette année avec son jeune fils Romano, ainsi qu'avec Thierry Perrier. La voiture utilisera pour le départ et l'arrivée des pneumatiques aux flancs peints, dont la couleur change avec la température.

 Document de Presse

 

Scrutineering and administrative checks

Scrutineering began on Pentecost Monday in blazing sunshine amid a huge crowd. All  48 cars taking part in the 68th Le Mans 24 Hour race were present. The scrutineers noted only a few minor points and praised the very high level of preparation of all the teams. The lightest car was the No. 36 WR (694 kgs) and the heaviest the No. 71 Porsche (1228 kgs).
The youngest driver was Gunnar Jeannette (18) and the oldest Mario Andretti (60).
Neither, however, beat any records as in 1952 André Morel was 64 and in 1959 Ricardo Rodriguez was only 17 (the previous year he was not allowed to start!).
 

 

-------- LMP 900 CATEGORY --------

 

The number 1 CADILLAC prototype in the hands of Andy Wallace, Butch Leitzinger and Franck Lagorce was the first to undergo the various checks. It was soon followed by its sister car driven by Max Angelelli, Wayne Taylor and Eric Van de Poele. Both cars are fitted with the X-Trac gearbox used in preliminary testing in May and not the Emco initially foreseen. The former was tested along with new rear suspension on the Monza circuit after the Le Mans session. This measure has reduced the twitchiness of the rear end and helped reduce tyre wear. The Cadillacs also have an infra-red camera in the right-hand light cluster used for night vision linked to a mini­screen on the steering wheel !.
The other two Cadillacs are entered by the DAMS team but only one, the Emmanuel Collard, Eric Bernard and Franck Montagny car, has the new gearbox and rear end. It was tested at Spa (in the wet) and at Silverstone.
The American cars are shod by Pirelli which is not the case for Audi, Panoz and Chrysler. All are fitted with the latest engine which is reputed to put out around 590 bhp.
 

AUDI : After their rostrum finish in 1999 the Ingolstadt cars are favourites for the Year 2000 race. After three days testing last week on the Magny-Cours circuit in which all nine drivers took part, the cars all had slightly different set-ups which may be tried out in Wednesday's practise.
When doing his jogging Stéphane Ortelli noticed that the Ford chicane seemed a little narrower thus he thinks it will be difficult to beat the times recorded in April. His team-mate, Alain McNish is a bit more optimistic and reckons that pole will be set with a time of 3 mn 30 or 31 secs but reckons that it could be by a make other than Audi : "The Panozes and Lola-Judds are pretty quick as I've discovered in the ALMS Series". Overall, the drivers are very happy with the Audis' handling but feel that they lack a little bit of speed on the straight. Two years ago McNish, Ortelli and Aiello won the event in a Porsche and they will be going all out for another victory this year. Indeed, Ortelli declared that the Audi is the best car he has ever driven at Le Mans.
 

PANOZ : The American constructor carried out testing at Spa and Silverstone to overcome the road-holding problems met during preliminary practice. This has led to the car's aerodynamics being considerably modified around the rear wing and spoiler in order to reduce the loading on the front end and achieve a better overall balance. David Price, the Panoz Competitions Team Manager, is looking after the two works cars as well as keeping an eye on the 2 TV Asahi entries and the Ben Bla Avis spider. The Danish-entered Panoz is easily recognisable thanks to its two humps on the bonnet and huge rollbar, both obligatory in the SRWC. "The A.CO. wouldn't allow us to modify the car between preliminary practice and the race which means a big weight handicap", explained John Nielsen.
All the Panozes are powered by Elan Power Products engines and fitted with Hitco carbon discs. The works and TV Asahi entries are on Michelin tyres while the Danish LMP Spider is on Pirellis.
Driverwise, the leading crew is in No.11 led by David Brabham teamed up with Jan Magnussen and of course, Mario Andretti. After missing the 1999 race Pierre-Henri Raphanel is back in the second works Panoz which he shares with Johnny O'Connell and Hiroki Kato from Japan. "It's the icing on the cake for me as I love the event and it's great to be able to do it as well as my programme in Japan", said the Frenchman who has come close to victory several times in the Sarthe.
 

BMW : This is the third year running that this ex-works car has been entered for the 24 Hour event. In 1999, it was looked after by David Price but this year it is in the hands of Michael Cane who ran McLarens from 1995 to 1998. "I think that Audi will win but we should be able to finish between third and fifth place as the rules penalise the BMW on the straight less than the other prototypes," stated an optimistic Thomas Bscher.
 

LOLA : The BK/10s have been modified aerodynamically (shortened spoiler, flatter wing and front wing extensions) to meet the requirements of the Sarthe circuit. The Rafanelli entry is powered by an endurance version of the V10 Judd while that of Konrad is relying on a Yates/Konrad Ford V8. Rafanelli's Lola was the quickest of the privateers during preliminary practice and outright victory is their aim as Didier De Radigues says : "We're here to win. Although we've only got a small budget we have nothing to envy the works teams and we've had no engine problems. Our team is well­balanced and we'll drive an intelligent race while giving it 100% effort. No driver should exhaust himself as he is the most important factor."
In the Konrad camp Jan Lammers too is confident: "We haven't been able to do as much testing as we would have liked but we've had more time to prepare the car and we're in better shape than last year."
 

COURAGE : While there are no works Courages this year the Le Mans constructor is represented by two cars. The first is a C52 entered by Henri Pescarolo and powered by a V6 twin turbo Peugeot engine prepared by Sodemo with the blessing of the company. Although the car suffered a blown engine due to a broken oil pump belt Henri is confident as the C52 has covered almost 5000 kms in testing allied to many hours on the test bed. The belt drive has been modified following the incident. The aim of the crew made up of Emmanuel Clérico, Olivier Grouillard and F3000 driver Stéphane Bourdais is to see the chequered flag on Sunday afternoon in the first five. "To finish is our main objective," admitted Henri Pescarolo. It is the first participation of the team set up by the Frenchman in the Technopole beside the circuit and is the fulfilment of a dream. "It's the fruit of a lot of effort and I hope that it'll put us on the right road to announcing a project-maybe as soon as 2001-that will result in a Le Mans victory."

Philippe Gache and his SRH crew are getting to know the V10 Judd-powered C60. After taking part in the Silverstone race the car underwent testing on the Bugatti circuit and used new dogs and sprockets in the Emco gearbox. On paper anyway, the very slippery C60 looks competitive : "Courage integrated the Judd very early on in the design and its advantage is that it takes up very little space," said Gache. The team has managed to respect a very tight schedule since receiving the Courage in March but their knowledge of it is still limited so they don't know what problems to expect Gache is backed up by Didier Cottaz and Gary Formato.
 

REYNARD : Since May Oreca has tested at Jerez, Monza and Valencia. The suspension geometry has been modified, the engine mounting on the tub strengthened and the gearbox cooling and lubrication improved. For reliability reasons the power steering is not being used and the cars are powered by the V8 Mopar engine whose output has not been communicated.
The Johansson-Mathews entry's engine is a V10 Judd.
 

-------- LMP 675 CATEGORY --------

 

DEBORA : The Debora is the only car shod with Avons and has a 3.2 litre BMW engine prepared by Heini Mader (Radlinger last year). Patrick Lemarié, the BAR F1 test driver is making his Le Mans debut as is Yann Goudy from F3. Team leader is local boy Jean-François Yvon coming back to Le Mans after a five-year absence. "I know the Debora as I drove it in the SRWC last year," said Yvon. Lemarié is also happy with the car. "I find it well-balanced and l've always wanted to do this mythic race," commented the Frenchman.
 

LOLA : This B2/K40 is different from those used by Rafanelli and Konrad. It has been specially designed for the Junior categories (SR2 or LMP 675) and has a honeycomb chassis. It is powered by a 3 litre Nissan engine prepared by AER (Advanced Engine Research) in England. This develops around 400 bhp and is fitted with Pectel electronic injection. The driver team hails from Canada and the car was prepared in Ontario.
 

REYNARD-VW : After preliminary testing ROC continued setting up their cars at Monza and on the Lucy-Lévis circuit. Since the beginning of the programme some 5000 kms have been covered. The VW engine prepared in Germany by Hans Lehmann puts out 485 bhp at 8500 rpm maximum. The technical director of the team is Hugh Lardy (ex-Spice and Courage) and he has concentrated his efforts mainly in the areas of weight and reliability. Like the Audis the Reynard-VWs are equipped with Brembo carbon discs.
 

WR : The development work done since April has borne fruit as all the drivers have declared themselves very happy with the road-holding. "The car is easy to drive and well-balanced," said Richard Balandras who was already with the team in 1995. "At that time WR was a quick F3!. Now it's a real endurance car and has no trouble with the bumps. Wind tunnel work has enabled us to solve the turbulence problems that affected the drivers by mounting a wind shield on the front of the cockpit." The driver line-up has been modified since 30th April with Stéphane Daoudi joining Pompidou and Bouvet in No. 35.
 

-------- LM GTS CATEGORY --------

 

CHRYSLER : Oreca is back again to defend their crown and have again entered three cars. Anthony Bullets, team newcomer, has joined David Donohue and Ni Amorin while Dominique Dupuy is in the lead car with Olivier Beretta and Karl Wendlinger. Porsche Super Cup king, Patrick Huisman (winner for the last three years), is back behind the wheel of a Viper alongside Tony Archer and Marc Duez from Belgium. The Vipers are all in virtually the same set-up as in preliminary practice but new front splitters will be tested.

Among the privateers, Paul Belmondo's car is a Year 2000 model with a Mader prepared engine and like the works cars has carbon brakes. Belmondo and Claude­Yves Gosselin, team owners, have entrusted the Viper to their lead driver, Boris Derichebourg, and their clients Jean-Claude Lagniez and Guy Martinolle.

The car entered by Mr Goh is a Chamberlain MotorSport vehicle equipped with Dunlop tyres and steel brakes with a Caldwell prepared engine. It is driven by Walter Brun from Switzerland whose Le Mans debut goes back to 1971 and his last race was in 1991. The driver line-up is completed by Christian Glasel (in this team last year).

CHEVROLET : Corvette Racing caused a bit of a stir at scrutineering by turning up in cowboy hats. Compared with the series production model the C5-Rs have been fitted with race suspension and a classic 5-speed Hewland gearbox. Indeed, the Corvettes and the WR are the only cars fitted with 5-speed boxes. The engine has been prepared by Katech in Detroit (also responsible for the 1995 Courage Chevrolets and the 1996 Riley & Scott Oldsmobile). The power quoted is 600 bhp at 6400 rpm maximum. The cars are fitted with Goodyear tyres and the team manager is Gary Pratt.

PORSCHE : Little of note on the 911 GT2s which have been around for a long time. The Freisinger Motorsport entry is driven by Wolfgang Kaufmann associated with two gentlemen drivers from Japan, Iketani and Hané.
In the Konrad car are Jurgen Von Gartzen and ex-Trans Am Champion, Tom Kendall together with Charles Slater, former IMSA owner.

 

Scrutineering and administrative checks
 

-------- LM GT CATEGORY --------

 

No fewer than 12 of the new 911 GTS-Rs have been entered by private teams in this exclusively Porsche dominated category. Since preliminary testing they have all had silencers fitted. Most teams have replaced the original Bilstein shock absorbers with Mortons which provide a wider range of settings. Others have opted for Penskes or Sachs. Dick Barbour's car has fitted AP brakes instead of Brembos.
The engines come directly from the factory except those in nos 71 and 75 (Colucci and Manthey) which were prepared by Porsche North America. The valves, sleeves water lines and oil pumps have been modified as they caused many retirements during the Daytona 24 Hour race.
Worthy of note is the fact that Dick Babour is back at Le Mans after a 20 year absence and the presence for the first time since 1984 of an Australian team (Skea).

There have been few driver changes. In No.78 entered by Maury-Laribière, Thierry Depoix has been replaced by Italian Angelo Zadra while Mowlem, Maassen and Murry have been confirmed in the No. 82 Skea entry.
Gunnar Jeannette has been entered by Manthey Racing with Alex Job. Gunnar, son of the team manager Kevin Jeannette is the youngest driver in the event and Le Mans is only his fourth race after Daytona, Sebring and Charlotte. He is still teamed up with the same crew which was joined by Paul Newman at Daytona.

Back again at Le Mans is Max Cohen-Olivar in the No. 76 Seikel Motorsport Porsche with Dunlop tyres and his team-mates are Anthony Burgess from Canada and Michel Neugarten who is supposed to do some 14 hours in the race!.
Finally, in the Perspective Racing Porsche 911 No. 79 (Pirelli tyres) is another old Le Mans regular, Jean-Louis Ricci associated with his son, Romano and Thierry Perrier.
For the start and finish the car will be fitted with tyres whose painted walls change colour with the temperature.

 

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