Pole position ToyotaDeuxième séance d'essais - jeudi 10 juin 1999 - 19h00 / 24h00
il est clair que les temps réalisés la veille par les Toyota GT One de Brundle et Boutsen seront difficiles à battre
 

 

Conséquence directe d'un temps plus clément, la température qui règne sur le circuit du Mans lorsque sonne I'heure de la seconde séance d'essais officielle est plus élevée que celle de la veille. Si cette météo est idéale dans l'optique des quatre heures de travail programmées par la majorité des concurrents (roulage avec les pleins et les pneus de course, mise au point des ultimes réglage de suspensions ou de répartition du freinage, choix des rapports de boîte, vérification des éclairages, etc...  ), elles sont par contre peu propices à la recherche de la performance pure.
De plus, il est clair que les temps réalisés la veille par les Toyota GT One de Brundle et Boutsen seront difficiles à battre.

Vont tout de même tenter l'aventure : Bernd Schneider (n°6) pour le compte de Mercedes et J.J.Lehto au volant de la BMW V12 LMR n°17, lorsque la fraîcheur permettra de passer les pneus de qualification dans les meilleures conditions, c'est à dire en toute fin de première session. L'allemand vient à peine de s'octroyer la 3ème place (3'31"551) aux dépens de la Panoz n°12 que le finlandais réalise 3'31"209 s'installant définitivement à la première place des non-Toyota !.

Si de nombreuses excursions "hors piste" émaillent les deux sessions, c'est lors de la première que se produisent deux incidents sérieux. Dès 19 heures 25, très grosse "chaleur" pour Mark Weber lorsque la Mercedes N°4, déventée au moment de doubler une voiture plus lente, perd tout appui à plus de 290 km/h, entre Mulsanne et Indianapolis. Echappant au contrôle de l'australien, la Mercedes effectue un looping complet et termine sa course folle sur le toit. Le pilote a beaucoup de chance en se tirant de l'aventure sans autre séquelle qu'une belle (?) frayeur!.

Peu après 20 heures, Philippe Gache part en tête-à-queue au Tertre Rouge et heurte par l'arrière le mur de pneu, à peu près au même endroit que la Nissan de van de Pœle mercredi soir. La Riley & Scott est sérieusement touchée et il faudra rapatrier d'Avignon un moteur neuf pour permettre à la n°31 d'être au départ demain après-midi.

Toyota : Les trois voitures tournent par petites séquences, histoire de vérifier si tout va bien en configuration "course". Car il n'est plus du tout question de chasser la pôle, dans la mesure ou elle paraît définitivement acquise.

Pole position Toyota GT One

 

De fait, à minuit, personne n'aura délogé les GT One n°1 et n°2 d'une première ligne entièrement rouge et blanche. Première victoire certes purement médiatique mais significative dans la lutte de prestige engagée par les six grands constructeurs directement impliqués en LMP1.
"Nous sommes totalement prêts pour la course et n'avons plus qu'à effectuer quelques tours lorsque la nuit sera complètement tombée, pour régler les phares", déclare un Thierry Boutsen dont la décontraction reflète bien l'état d'esprit de l'équipe japonaise.

BMW : Les V12 LMR confirment leurs bonnes dispositions et J.J.Lehto installe la voiture N°17 en 3ème position quelques instants après que Schneider ait conquis cette place. Un résultat d'autant plus apprécié par les responsables de la marque que l'autre voiture, la N°15 de Winkelhock-Martini-Dalmas, s'est octroyée la 6ème place sans paraître puiser outre mesure dans son potentiel.

Mercedes : rudes instants pour les flèches d'argent !. Si les n°4 et n°6 avaient manifestement pour mission de rouler en vue de la course, la n°5 et son pilote de pointe Bernd Schneider étaient envoyés à la recherche d'un chrono susceptible de positionner la voiture au meilleur rang possible. On sait que, à peine installé 3ème, Schneider était battu par Lehto et Mercedes n'insistait pas. D'autant que la CLR n°4, alors conduite par l'australien Weber, avait connu un sort qui mettait en péril sa participation à la course. On affirmait bientôt, au sein de l'état-major de la firme à l'étoile, que la machine serait réparée à temps pour prendre le départ, sans avoir rien perdue de ses qualités. Ce que confirmait l'un des équipiers de Weber, Jean-Marc Gounon: "Les techniciens n'auront aucun problème pour reconstruire (ndlr: reconstruire ou réparer ? ) la voiture et pour qu'elle marche aussi bien qu'avant". Dont acte.

Panoz : Ni la n°11, ni la n°12 n'ont effectuées plus de deux ou trois tours, en proie à des difficultés de fixation lors de l'installation des moteurs, puis affectées par des problèmes de transmission. Du coup, Brabham a perdu sa 3ème place sur la grille. Avec ses équipiers Bernard et Leitzinger, il se contentera de la 5ème position : elle ferait le bonheur de bien des concurrents.

Audi : Si la GTP n°10 de Weaver-Wallace-McCarthy s'est montré plutôt rapide en fin de séance, ce sont encore les deux spiders R8R n°7 (Alboreto-Capello-Aïello) et n°8 (Pirro-Biela-Theys) qui se sont mis en évidence en améliorant sensiblement les chronos de la veille 3'34"891 pour "Albo", 3'35"371 pour son compatriote Pirro, c'est sans doute un peu juste pour suivre le train des Toyota et des Mercedes en début de course mais suffisant pour qu'un spécialiste de la stratégie à long terme comme Reinhold Jœst ait une belle carte à jouer, si la fiabilité est au rendez-vous.
 

Les Autres LMP 1

Statu quo chez Nissan, où l'on se contente du 12ème temps. Chez Courage les petits ennuis constants en début de séance ont perturbé le tableau de marche établi : performance chronométrique puis travail de fond, notamment sur la consommation) et chez Riley & Scott. La sortie de piste de Gache n'explique pas, seule, la performance en demie-teinte des barquettes préparées par l'avignonnais : il semble que le moteur Ford connaisse un gros problème de surchauffe, dont la cause est difficile à cerner dans la mesure où les températures relevées paraissent normales.
Ce problème affecte également l'Autoexe n°24 de Terada-Fréon-Donovan et la Lola n°27 de Saldana-Orbell­de Radiguès, qui utilisent cette mécanique. Par contre, la Lola-Judd n°25 de chez DAMS (Tinseau-Montagny­Terrien) s'est montrée aussi fringante que mercredi soir en 3'36"468, alors que chez JB-Giesse, on affichait enfin un large sourire : la Ferrari 333 SP n°29 de Policand-Baldi-Pescatori n'a cessée d'améliorer ses temps pour se qualifier à une 14ème place (3'38''468) plus conforme à la valeur intrinsèque de l'équipe.
 

GTS - GT

Chrysler : cette fois, les Viper GTS-R n'ont fait aucun cadeau aux Porsche en catégorie LM-GTS. Elles sont regroupées aux cinq premières places, emmenées par les voitures officielles du team ORECA, Beretta­Wendlinger-Dupuy précédant toujours Archer-Bell-Duez qui ont campés sur les positions acquises la veille. Par contre, la Viper n°55 du Belmondo Racing, aux mains de Clérico, est venue dissocier la belle ordonnance établie mercredi par l'équipe d'Hugues de Chaunac, en prenant la 3ème place. Petite revanche sur la mésaventure survenue lors des préqualifications, que Clérico et Paul Belmondo savouraient sans triomphalisme mais sans fausse modestie non plus !.

Porsche : "Le but de cette soirée était de passer au mieux notre train de pneus de qualification et d'être la première 911 GT2 derrière les inaccessibles Viper. Mission remplie, mais qu'espérer de mieux, sinon jouer la carte de la fiabilité ?". Goueslard et ses équipiers Chéreau et Yver avaient en effet la satisfaction de précéder Jarier-Bourdais-de Thoisy, une sortie de route empêchant la 911 GT2 du Rook Racing (Hurtgen-Arhle-Vosse) de se mêler au débat.

En LM-GT, statu quo : Alzen-Huisman-Riccitelli sont devant Müller-Wollek-Maylander, alors que les deux 993 RSR n°83 et n°84 demeurent au delà du temps limite de qualification, celle de Perrier-Ricci-Nourry étant finalement admise au départ.

 

Non Partants :

#4 - Mercedes CLR - forfait après accident durant le warm-up
#23 - Nissan R391 - accident durant les essais séance 1
#83 - Porsche 993RSR - non-qualifiée / aucun pilote qualifié

Les trois voitures #24, 31 et 57 sont rétrogradées en fin de grille, certains de leurs pilotes n'ayant pu couvrir les tours de nuit imposés.

Minima de qualification : 4'23''616
Pilotes non qualifiés aux temps de base des catégories mais admis au départ :
T.Perrier - Terada - Ricci - Ma Monteiro - Robinson - Donovan - Nourry - Lintott - Mi Monteiro - Chéreau

 

Second practice session : Thursday 10th June 19h00 - 24h00

GETTING DOWN TO THE NITTY-GRITTY

It was much warmer than the previous day when the cars rolled out for the second session. These conditions were ideal for getting down to the job of sorting out race settings but less so for doing a flyer!. Thus, the times set the previous evening by Brundle and Boutsen's Toyotas looked unbeatable. However, at the end of the first part of the session when it was a little cooler, both Bernd Schneider and JJ Lehto - Mercedes-Benz (no.6) and BMW (no.17) ­ mounted respectively really went for it. Hardly had the German set third quickest time in 3 mn 31.551 secs when the Finn pipped him with a lap in 3 mn 31.209 secs.
There were numerous visits to the s and traps but the most serious accident happened at around 19h25 between Mulsanne and Indianapolis. The car in question was the no.4 Mercedes-Benz in the hands of Australian, Mark Weber, which, in attempting to pass another competitor was brutally deprived of aerodynamic downforce. After turning over in the air, it landed on its wheels and then struck the guardrail. Luckily, the driver emerged almost unhurt apart from a slightly sore neck !.
Philippe Gache was also the victim of an "off" at Tertre Rouge, near where van de Poele had crashed on Wednesday. His Riley & Scott no.31 went backwards into the tyre barrier suffering severe damage to the rear right-hand corner. A new engine is being sent from Avignon to enable the car to be on the starting grid tomorrow afternoon.

Toyota : All three cars did short series of laps to check race set-ups as their front row positions never looked threatened. Thus, the 2 red and whita cars will lead the field away at 16h00 on Saturday afternoon which, from a media point of view, is victory in the battle for prestige opposing the six major manufacturers entered in the LMP Category.
"We're ready for the race and all we have to do now is to cover a few laps to check the headlights" said Thierry Boutsen.

BMW : Lehto's third quickest time brought smiles of joy to the faces of the works BMW team. In addition, no.15 in the hands of Winkelhock-Martini-Dalmas signed the sixth best performance without undue effort so a place among the top three appears well within the grasp of the Bavarian manufacturer.

Mercedes-Benz : Mark Weber's accident certainly did nothing to add to the serenity of the Mercedes-Benz camp and it would be an undertstement to say that the team is content with Schneider's fourth place on the grid. However, no.4 is being repaired at the moment and it will be ready to take up its tenth place on the grid tomorrow as confirmed by Jean-Marc Gounon : "The engineers will have no problems in rebuilding the car and it'll be as quick as before."

Panoz : Both Panozes ran into a whole set of glitches as after having gone for a time on Wednesday, Thursday was to be used for dialling in race settings. New engines had to be put in and their installation caused numerous problems due mainly to fitting the water pulley. Later on, when the cars got out onto the circuit the gearbox and clutch began to act up so all in all it was a pretty fraught session for the American team.

Audi : Both spiders improved their Wednesday times by around three seconds finishing the evening in ninth place overall for the Alboreto-Capello-Aiello car in 3 mn 34.891 secs while the second Joest entry ended up in eleventh spot with a best lap in 3 mn 35.371 secs. This is obviously a learning year for Audi but if the cars hold together then a finish in the top six looks on the cards as no one knows better than Reinhold Joest how important reliability is in the Sarthe.
 

The other LMP1s

The remaining Nissan contented itself with 12th overall while in the Courage camp niggling problems at the start of the session upset the evening's program of going for a time and then working on fuel consumption. The Riley & Scott entered by Philippe Gache were hindered first of all by Gache's accident but their lacklustre performance can be atributed to problems with the Ford engine which was overheating even though the temperatures shown were normal.
This problem also affected the Autoexe no.24 of Terada-Fréon-Donovan and the no.27 Lola driven by Saldana-Orbell-de Radiguès as both use Ford power. On the other hand, the Lola­Judd entered by Dams continued improving and a lap in 3 mn 36.468 secs gave it thirteenth place on the grid. There were smiles too in the JB-Giesse camp as the 333 SP Ferrari of Policand-Baldi-Pescatori ended up fourteenth overall with a lap in 3 mn 38.468 secs.
 

GTS - GT

Chrysler : The Vipers completely dominated the Porsches in the GTS Category filling the first five places with the Beretta-Wendlinger-Dupuy GTS-R ahead of Archer-Bell-Duez, both from the Oreca stable. However, no.55, the Belmondo entry in the hands of Emmanuel Clérico snatched third spot from the third of Hughes de Chaunac's protégés. It was a just reward for the team after their problems on Wednesday.

Porsche : As the Vipers were out of their reach, Goueslard-Chéreau-Yver's aim was to be the quickest of the GT2 Porsches. Mission accomplished thanks to a set of qualifying tyres. Next up was the Jarier-Bourdais-de Thoisy 911 while Rook Racing suffered a setback when their car went off at Tertre Rouge. For the race the German cars can only count on reliability as they are outpaced by the Chrysler Vipers.
In LM-GT the Alzen-Huisman-Ricitelli 996 GT3 was quickest followed by Müller-Wollek­Maylander. Finally, the Stewards of the Meeting have authorised the Perrier-Ricci-Nourry 993 RSR Porsche to start even though it just failed to meet the qualification minima.

 

 

 

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