lm1977 lerouxLa caisse de la Porsche accuse le poids des ans mais le moteur est neuf. L’essentiel est de se qualifier sans maltraiter la mécanique.
 
 
 
 
 
 
Mardi 7 juin 10h45
La Porsche 61 passe aux vérifications techniques -1003 kg
L’équipage annoncé se compose de Gouttepifre Malbran Touroul Buchet
 
Mercredi 8 juin – Les essais
La pluie incessante ne permet pas aux concurrents de réaliser des chronos significatifs. – Temps 5’16’’
 
Jeudi 9 juin - Les essais
Touroul 4’25’’6 – Malbran 4’26’’2 – Gouttepifre 4’37’’0
 
Vendredi 10 juin
lm1977 leroux3 Installé à Ancenis ou il dirige l’agence Renault, Alain Leroux est en pour-parler aussi bien avec Christian Gouttepifre qu’avec Thierry Perrier qui engage une Porsche en groupe V. L’affaire est finalement conclue avec le premier nommé.
« J’ai su que j’allais courir au Mans le vendredi soir à 20 heures par un coup de téléphone. »
 
Alain Leroux sera donc présent aux côtés des tourangeaux Christian Gouttepiffre et Philippe Malbran sur la Porsche 61 préparée par Raymond Touroul. Ses performances réalisées en 1976 l'autorise à courrir sans avoir prit le volant lors des essais. La tâche ne s'annonce toutefois pas simple, car il découvrira son bolide pendant la course.
 
 
 
Samedi 11 juin
15h54 Pierre Ugueux, Président de la C.S.I. libère les bolides. Gouttepifre à la charge de prendre le 1er relais de la Porsche 61.
17h25 Gouttepifre ravitaille, Malbran prend le relais
18h13 Malbran rentre pour ravitailler, on en profite pour tenter de réparer le retro intérieur. Le pilote reprend la piste dans la minute suivante mais devra conduire uniquement avec ses rétros extérieurs.
19h44 Malbran ravitaille. On change le rétroviseur intérieur
 
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19h45 Gouttepifre repart
 
Le relais d’Alain Leroux se fît à la tombée de la nuit
« Ce n’est pas sans appréhension que j’ai pris le volant lors du 3ème relais, car je n’avais jamais essayé la voiture. J’étais qualifié d’office pour avoir terminé l’épreuve l’année précédente, mais je n’avais pas tenu le volant d’une Porsche depuis plusieurs mois. En outre, elle n’avait pas le même comportement que celle de 76 et de plus, j’ai pris la route à la tombée du jour …. ».
 
Pour toutes ces raisons, Alain Leroux avoue avoir accompli ses deux premiers tours de circuit à vitesse très modérée et en proie à de vives appréhensions.
« Après deux tours, j’avais pris le rythme, la voiture tournait bien. C’était parti pour une grande ronde. Nous avons tourné avec une régularité d’horloge, en ménageant au mieux la mécanique. »
 
23h38 Leroux ravitaille et cède le volant à Malbran.
 
Sans soucis majeur, la Porsche 61 s’immisce à la 4ème place du groupe IV.
Son moteur atmosphérique lui permet de ravitailler tous les 23 tours. Les concurrentes équipées d’un turbo se montre plus véloce mais aussi plus gloutonne. Les turbos ravitaillent après 20 tours seulement.
Les essuis-glace de la Porsche 61 se déclenchent aléatoirement. Le phénomène a pour effet de barbouiller le pare-brise. La gêne occasionnée se ressent sur les chronos et oblige les mécanos à enlever les essuies glace.
 
Dimanche 12 juin
0h27 Malbran, ravitaille
0h30 Gouttepiffre reprend la piste.
1h15 Gouttepifre ravitaille
1h18 Il repart des stands
3h17 Arrêt ravitaillement de Gouttepifre
3h20 Malbran repart
Le voiture tourne régulièrement et boucle 12 tours par heure.
5h23 Malbran ravitaille
5h25 Gouttepiffre reprend la piste
6h07 Gouttepifre ravitaille
6h13 Il reprend la piste avec de nouveaux pneumatiques
8h00 Gouttepifre rentre
8h01 Leroux quitte les stands
 
Au petit matin, Alain Leroux se fera une petite frayeur. La piste était mouillée et la voiture qui le précédait fît un tête à queue.
« Je ne pouvais pas freiner moi-même sans risque de me planter car j’étais dans une courbe très rapide. L’autre voiture allait d’un côté à l’autre de la route, j’ai choisi de passer d’un côté, c’était le bon, une chance pour moi.»
 
8h31 Le poste 76 signale un problème de feu de signalisation sur la Porsche
8h48 Leroux rentre. On ravitaille, on change le feu de signalisation et les pneus.
8h54 Leroux repart
10h45 Leroux rentre. On répare l’échappement
10h51 Malbran repart
11h39 Malbran ravitaille
11h43 Malbran reprend la piste
 
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Mis à part la chute du rétroviseur intérieur et les essuie-glaces qui se mettaient en marche de façon inopinée, le trio Gouttepifre, Malbran, Leroux ne connut que deux alertes sérieuses. La première fois sur une crevaison alors que la voiture ne disposait pas de roue de secours mais le pilote parvint à revenir au stand. La seconde alerte fût plus sérieuse car si elle s’était produite une minute plus tard, elle aurait provoquée l’abandon.
Ce fût une panne d’essence, d’autant plus inattendue qu’il restait 10 litres de carburant dans le réservoir mais la pompe n’allait malheureusement pas jusqu’au fond du réservoir. L’incident se produisit à hauteur de Maison Blanche. La Porsche put continuer sur sa lancée jusqu’au dernier virage avant la ligne droite. Le pilote parvint à pousser jusqu’à la piste de décélération ou elle pût être prise en charge par les mécaniciens.
 
La Porsche est 10ème au classement général et va s’y maintenir jusqu’à l’arrivée.
 
L’équipage Gouttepiffre, Malbran, Leroux termine à une magnifique deuxième place dans le groupe IV derrière la Porsche Kremer de Bob Wollek.
 
Meilleur tour Malbran 4’34’’8

Bibliographie
Le Journal d’Ancenis
Un grand merci à Frédéric Leroux pour sa précieuse collaboration

 
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