24h lemans 1960 corvetteCe fut Briggs Cunningham - pilote fortuné, fabricant de voitures et, de surplus, détenteur de la prestigieuse Coupe de l’América (bateau) - qui réalisa le rêve de Zora Arkus-Duntov : faire courir la Corvette au Mans. En 1960, Cunningham inscrivit trois Corvettes à cette grande course classique française.
 

 

Arborant le bleu et le blanc, couleurs traditionnelles des concurrents américains dans les courses internationales, les Corvettes de l’équipe Cunningham étaient pilotées par trois équipages : Cunningham et Bill Kimberly, Dick Thompson et Fred Windridge, John Fitch et Bob Grossman. Duntov était pilote suppléant (il avait déjà remporté des victoires de catégorie au Mans au volant d’une Porsche), mais Zora n’eut, hélas, pas le bonheur de conduire de Corvette dans cette course qu’il aimait tant.
 
Corvette 1 Lemans 1960
 
 
Lorsque les 55 concurrents furent alignés pour le traditionnel départ type Le Mans, selon la cylindrée des moteurs, les trois Corvettes Cunningham occupaient les trois premières places avec leurs V-8 ‘small block’ à injection de 4,6 litres (283 ci). Une quatrième Corvette inscrite par Lucky Casner, pilote d’avion, sous la bannière de Camoradi USA et pilotée par Lou Lilley et Fred Gamble complétait le quatuor Corvette. Les sponsors de l’équipe Camoradi étaient essentiellement des fans de course qui rêvaient de voir un Américain s’inscrire à la grande course française.
 
 
Lemans start 1960
 
Les Corvettes Cunningham étaient des voitures de série comportant des modifications limitées telles que : des réservoirs à essence plus importants, des bouchons d’essence à remplissage rapide, des roues en magnésium Halibrand, des refroidisseurs d’huile, des phares, des sièges baquets et des éléments de suspension très résistants – ceci exprimant la philosophie de Duntov qui souhaitait utiliser la course pour mettre au point des éléments performants que l’on pourrait ensuite utiliser sur les véhicules de série.
 
Kimberley eut un accident avec la Corvette n°1 lors d’une grosse averse au bout de trois heures de course ; la voiture fut mise hors service mais le pilote s’en tira indemne.
 
La Corvette n°2 perdit du temps car Thompson dut s’extirper de l’un des nombreux bacs à sable bordant le circuit ; ensuite, le moteur, trop sollicité, expira à la 20e heure avec Windridge au volant.
 
Pendant ce temps, Fitch et Grossman tournaient toujours en septième position, par cette froide nuit de course pluvieuse.
 
Dans les dernières heures de course, le moteur surchauffa : il y avait une fuite d’eau.
Le règlement interdisant à l’équipage de remplir le radiateur, les Américains durent faire preuve d'audace : Alfred Momo, responsable de l’équipe, donna l’ordre au team d’envelopper le moteur de glaçons qu’on alla chercher dans la tente de réception. Roulant à vitesse réduite, le moteur Chevrolet « small block », refroidi à la glace, emmena la voiture à la huitième place au classement général et à la première en catégorie GT – ce qui fut le meilleur réalisé au Mans par une Corvette… jusqu’à ce que les C5-R de Corvette Racing fassent leur apparition !
 
La Corvette de Fitch/Grossman avait tourné à la moyenne de 157,6 km/h et réaliséé 280 tours.
 
La Corvette Camoradi arriva dixième, à une moyenne de 155 km/h, mais la distance parcourue étant insuffisante, elle ne put figurer au classement général.
 
 

1960: Cunningham Corvettes

It was Briggs Cunningham, a wealthy sportsman racer, aspiring car manufacturer and defender of America’s Cup, who fulfilled Zora Arkus-Duntov’s dream of Corvette competing at Le Mans. Cunningham fielded a trio of Corvettes at the French classic in 1960. Wearing the blue and white colors that traditionally identified American entries in international racing, the Team Cunningham Corvettes were driven by three pairs of racers: Cunningham and Bill Kimberly, Dick Thompson and Fred Windridge, and John Fitch and Bob Grossman.

Duntov was listed as a reserve driver (he had previously posted class victories at Le Mans in a Porsche), but Zora did not drive a Corvette in his beloved race.

When the 55 entries were lined up for the traditional Le Mans start according to engine size, the three Cunningham Corvettes occupied the first three spots with their 283-cubic-inch fuel-injected small-block V8s. A fourth Corvette entered by airline pilot Lucky Casner under the Camoradi USA banner and driven by Lou Lilley and Fred Gamble rounded out the Corvette quartet.

Team Camoradi’s sponsors were chiefly race fans who yearned to see an American entry in the French classic.

The Cunningham Corvettes were in near-stock trim, with larger gas tanks, quick-fill gas caps, Halibrand magnesium wheels, oil coolers, driving lights, racing seats and heavy-duty suspension components among their limited modifications – an expression of Duntov’s philosophy of using racing to develop high-performance components for future production vehicles.

Kimberley crashed Corvette No. 1 during a heavy rainstorm at the three-hour mark; the car was destroyed, but the driver escaped injury. Corvette No. 2 lost time when Thompson had to dig it out of one of the numerous sandpits that lined the circuit, and then the overtaxed engine expired in the 20th hour with Windridge at the wheel.

Meanwhile, Fitch and Grossman continued to circle the immense course, running as high as seventh during a cold and rainy night of racing. In the waning hours of the race, the engine overheated and lost coolant but regulations prohibited the team from refilling the radiator.

Yankee ingenuity triumphed when team manager Alfred Momo ordered the crew to pack the engine with ice from the team’s catering tent. Driving at reduced speed, the ice-cooled Chevy small-block powered the Cunningham team to an eighth-place finish overall and first in the big-bore GT class – the best finish by a Corvette until the arrival of Corvette Racing’s C5-Rs.

The Fitch/Grossman Corvette averaged 97.92 mph and completed 280 laps. The Camoradi Corvette was running tenth at the finish with a 96.3-mph average, but did not complete sufficient distance to be classified as an official finisher.

 

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