Le frein à disque est né. Un tout nouveau type de frein issu d'une collaboration entre les ingénieurs Jaguar et Dunlop, utilisé uniquement sur les avions équipe les nouvelles Type C.

 

 

Cette véritable nouveauté, allait constituer l'arme secrète de Jaguar à son retour sur le circuit du Mans en 1953. La course fut remarquable en raison du nombre de représentants de la plupart des écuries européennes et du nombre de pilotes de Grand Prix de réputation internationale.

Sur les 127 demandes d'engagement, seules 60 voitures sont admises au départ.

La lutte s'annonce intense. Grâce à leurs nouveaux freins, les C-types peuvent ralentir en toute confiance après avoir atteint des vitesses dépassant les 240 km/h et, mieux encore, freiner bien plus tard que leurs concurrents.

 

24 heures du Mans 1953 Stand Jaguar

La concurence est forte. Fangio au volant de l'Alfa ou Ascari sur Ferrari ne sont pas là pour faire de la figuration. Les Cunningham ne sont pas a sous estimer avec une vitesse de pointe superieure aux Jaguar. Coté francais, Gordini aligne un nouveau coupé muni d'une version réalésée du moteur de formule 2 porté à 2 500 cm3, conduite par Trintignant et Schell.

24 heures du Mans 1953 stand Jaguar

 

La course

Les 24 heures du Mans 1953 depart

Stirling Moss sur la Jaguar 17 s'empare de la tête de la course dés le 4eme tour. Il devance dans l'ordre, Gigi Villoresi(ferrari 15), Tony Rolt(Jaguar 18) et le trio d'Alfa. Le 1er rebondissement survient au 12 eme tour. Victime d'une fuite de liquide de frein, Mike Hawthorn s'arrête au stand pour refaire le niveau. Mais hélas, le règlement interdit tout ravitaillement avant le 28 eme tour. La ferrari est immediatement disqualifiée.

Au 22eme tour, le moteur de l'Alfa Romeo de Juan Manuel Fangio explose. Moss, suite a des problemes de filtre a essence passe de longs moments aux stands.

La nuit tombe et Ascari fait le forcing. Il remonte tout d'abord sur Rolt et profite de l'abandon de Sanesi. Dans le camp Alfa, la course prend fin au 133eme tour avec l'abandon de sa dernière voiture encore en course.  Ascari commence à avoir quelques soucis avec son embrayage.

A la mi-course, Rolt(Jaguar) devance Ascari(Ferrari) Walters(Cunnnigham), Whitehead(Jaguar) et Moss(Jaguar). Les ennuis d'embrayage d'Ascari se confirme, mais il continue sa poursuite sans baisser la cadence malgré le brouillard qui s'installe au levé du jour.

Peu après 6 heures du matin, à l'entrée du "S" de Maison Blanche, Tom Cole perd le contrôle de sa Ferrari à plus de 170 km/h en voulant éviter une petite cylindrée. Il est éjecté de sa voiture qui s'encastre dans le fossé. En retombant, il est fauché par un bolide et meurt sur le coup.

Moss double Walters et profite de l'abandon d'Ascari pour remonter à la 2eme place

 

L'arrivée 

24 heures du Mans 53 - victoire jaguar 18

Victoire finale de Rolt/Hamilton. Jaguar termine aux 1ere, 2eme et 4eme place. C'est un triomphe pour la firme anglaise. Ferrari termine 5eme et déroute totale des Alfa. Belle performance de Waters/Fitch qui amène la Cunningham sur la 3eme marche du podium. (3 voitures dans le top 10)

Coté francais, Renault engageait des 4CV relookées en spider profilés. Jean-Louis Rosier (vainqueur sur Talbot en 1950) au volant d'un ancien modèle , termine l'épreuve à une moyenne de 122 km/h. Trintignant sur La Gordini remporte la classe 2000-3000 cm3. 

 

Les 24 heures du Mans 1953 resteront dans l'histoire comme étant la 1ere victoire d'une voiture équipée de freins à disque dans une course automobile.
 
 
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